Hospices de Beaune J+2 : nos achats
Chers amis, chers amateurs,
La 159ème vente des Vins des Hospices de Beaune s’est achevée une nouvelle fois sur un record ! Les cours se sont envolés de plus de 20% en moyenne et le prix moyen de la pièce de vin s’établit à un peu plus de 20 000 euros HT : du jamais vu ! Les amateurs et professionnels du monde entier se sont précipités sur ce millésime en «9», dont Bernard Burtschy, grand dégustateur et correspondant pour la presse spécialisée nationale, a dit qu’en 40 années de dégustation aux Hospices, il n’avait jamais goûté une telle réussite !

Cette année encore, nous avons été très impliqués sur cette vente et figurons parmi les principaux acheteurs. Un des points forts de la vente est l’enchère de la Pièce des Présidents, dont le produit est intégralement reversé aux associations défendues cette année par Tony Parker, Christophe Lambert, Ophélie Meunier et François Xavier Demaison. La Pièce de Corton Bressandes Grand Cru a été acquise pour 260 000 euros par… ANIMA VINUM BRASIL et notre partenaire Alaor Pereira LINO

Comme attendu, les blancs et les Grands Crus ont été très recherchés et la bataille d’enchères nous a été assez favorable sur cette couleur !
Nous avons malheureusement dû renoncer au Corton Vergenne, au Corton Charlemagne « François de Salins » et au Meursault Charmes « Albert Grivault », en revanche, de très belles acquisitions inférieures à notre prix cible sur la plupart des autres cuvées de notre sélection et en bonus, un très bel achat sur 2 cuvées dont nous avions décidé de garder totale confidentialité, les volumes proposés étant très faibles : Beaune 1er Cru Les Montrevenots blanc et Corton Charlemagne Grand Cru « Roi Soleil » !!!

Les rouges ont été beaucoup plus disputés que nous l’imaginions : la grande qualité des tanins et les superbes extractions de Ludivine Griveau ont convaincu tout le monde. Peut-être avons-nous été un peu ambitieux dans la fixation de nos prix « cibles » ? Beaucoup de cuvées sont parties à des prix supérieurs. Ainsi, point de Beaune 1er Cru Nicolas Rolin ni « Cyrot-Chaudron », ni encore de Corton Baronne du Baÿ et autres Volnay-Santenots !
Grande satisfaction d’avoir acquis 1 pièce de Beaune 1er cru « Dames Hospitalières », les Savigny 1ers crus « Fouquerand » et « Forneret » et le très beau Corton Grand Cru « Charlotte Dumay » !

Trois cuvées ont été acquises à un prix légèrement supérieur à notre cible, mais c’étaient à nos yeux, des cuvées de référence sur ce millésime : Beaune 1er Cru « Guigone de Salins », ainsi que 2 Pommard 1ers crus « Dames de la Charité » et « Epenots – Dom Goblet » ! Bien entendu, les souscripteurs de ces cuvées sont totalement libres de ne pas confirmer, dans la mesure où les prix sont légèrement supérieurs à ceux annoncés avant la vente.
Si vous avez raté la souscription d’avant-vente, manifestez-vous dès réception de ce mail, nous essaierons de vous satisfaire.
Tout l’équipe se tient à votre disposition pour répondre à vos questions, si besoin est.
En vous remerciant pour votre confiance. Toute l’équipe d’Anima Vinum, l’Escargot Vigneron

HOspices de Beaune : Nos derniers commentaires et prix avant les enchères de dimanche
Chers amis co-acheteurs,
Nous voilà à 2 jours de la plus célèbre vente des vins au monde….. La 159ème !
Vous avez pu je pense, prendre connaissance, dans notre mail de
mercredi 13/11, de notre liste de commissions…. Enfin, de notre
sélection des meilleures cuvées du millésime !
Si vous avez manqué ce mail, pas d’inquiétude, vous retrouverez toutes les informations au bas de la présente publication.

Nous nous attendons à un week-end assez frais et pluvieux sur la
région beaunoise : tant mieux, nos réserves en eau sont toujours
basses et tout ce qui tombe en ce moment contribuera à la récolte
2020, que nous espérons généreuse.
Car voilà bien le problème de
la Bourgogne depuis près d’une décennie : la petitesse des récoltes,
cause première de la pénurie de vins.
Cette année, 239 pièces de
moins seront proposées à la vente par rapport à 2018 : les cours
seront « très soutenus » comme disent les professionnels de la
profession !
Un petit mot sur notre régisseuse des Hospices de Beaune, Ludivine
Griveau. Vous qui nous suivez depuis longtemps, vous vous souvenez
peut-être qu’il y a bientôt 5 ans, nous avons décelé en elle, tout le
potentiel d’une grande vinificatrice, et plus largement d’une grande
Régisseuse pour les Hospices. Ce n’était pas gagné à l’époque, tant
ses « opposants » lui savonnaient la planche.
Elle s’est accrochée, a pris ses dossiers à bras le corps et beaucoup
de grandes décisions en terme de pratiques culturales,
d’investissements en cuverie ou encore de politique d’achat pour les
fûts. Elle n’a cessé de progresser, année après année et 2019 est à
notre avis, le millésime qui fera taire définitivement ses derniers
détracteurs ! Pourquoi ? Parce qu’enfin, la nature lui a donné un
millésime « casse-gueule » qu’elle a parfaitement su gérer. Mieux que
cela même !
Ludivine Griveau nous livre son interprétation de 2019, et c’est GRAND !

Ses blancs sont les meilleurs que les Hospices aient produits
depuis au moins 25 ans (avant nous n’étions pas nés…..) : ils sont
concentrés, amples avec une grande fraîcheur et de la tonicité. Très
longs, ils vieilliront extrêmement bien.
Les rouges sont d’un
profil très classique en Bourgogne : peu extraits (et c’est
précisément ce qu’il convenait de faire sur une année dont les tanins
n’étaient pas toujours à maturité), Ludivine a travaillé sur la
finesse et l’énergie. D’une pureté aromatique sans faille, ses rouges
2019 possèdent fraicheur et tonicité. Peu extrait ne veut pas dire
peu concentré : les bouches sont charnues et structurées autour de
tanins à la trame fine et serrée.
Un grand Bravo lui est adressé !
Les cuvées 2019 sélectionnées par ANIMA VINUM
34 cuvées sur les 50 proposées, sont ciblées. 11 cuvées de blancs et 23 cuvées de rouges.
Nous les avons classées par appellations :
Voici donc la liste de nos cuvées, avec en bonus, Le Chablis 1er Cru « Côte de Léchet » cuvée JM Brocard, qui nous a enthousiasmé !
Pour les rouges …
Parmi les 10 cuvées de Beaune 1ers crus, nous retenons les 3 têtes
de cuvées, qui sont pour certaines d’entre elles, considérées comme ce
qui se fait de meilleur sur l’appellation.
Nous espérons faire de
bons achats sur cette appellation. Pour les amateurs de finesse et de
minéralité, nous recommandons le Beaune 1er cru « Dames Hospitalières »,
le Beaune-Grèves 1er cru « Pierre Floquet » et le Beaune 1er cru Les
Montrevenots « Cyrot-Chaudron ».
Les cuvées plus structurées
sont le Beaune 1er cru « Clos des Avaux », Beaune 1er cru « Maurice
Drouhin » et surtout Beaune 1er cru « Nicolas Rolin » qui tient son rang
de mini-Corton !
Savigny-lès-Beaune 1er cru présente 3 belles
cuvées avec notamment « Fouquerand » sur la fraîcheur et la tonicité et «
Forneret » davantage sur la maturité et la rondeur.
Pernand-Vergelesses 1er cru est une vraie réussite également, dans un style frais et énergique.


Volnay et Pommard tiennent bien leur rang et proposent des cuvées à la typicité très marquée.
Volnay 1er cru « Général Muteau » et Volnay 1er cru Les Santenots «
Jéhan de Massol » pour l’élégance, Volnay 1er cru « Blondeau » pour la
structure tanique affirmée.
Pommard fait un carton plein avec la
totalité des cuvées sélectionnées : « Billardet », « Raymond Cyrot » et
surtout « Les Dames de la Charité » pour la structure tannique et le
potentiel de garde, « Suzanne Chaudron » pour la souplesse et la
finesse.
Bien sûr, un gros coup de Cœur pour le 1er cru « Les Epenots » : une merveille d’élégance : Énorme !!!!

Corton Grand Cru est une belle réussite avec les cuvées « Charlotte Dumay », tannins soyeux et sucrosité – un quasi Coup de Cœur pour la « Baronne du Baÿ » et sa grande élégance : un pinot à la fois structuré et aérien !

Du côté des blancs …
Nous ne sommes pas loin du millésime d’anthologie sur les Chardonnays
!!!
Très concentrés, leurs acidités sont à la hauteur de leur degré alcoolique. De
nombreux Coups de Cœur avec un super niveau de qualité à Meursault.
Nous viserons particulièrement Meursault « Goureau » avec un plan « B » sur
Meursault « Lopin » et en les Meursault 1ers Crus Charmes « Bahèzre de Lanlay »
et « Albert Grivepau » et bien sûr le formidable Meursault 1er cru Genevrières
« Philippe le Bon ».
Meursault 1er Cru Porusots «Jéhan Humblot » figure toujours dans nos favoris :
le terroir est magnifique.
Le Chablis 1er Cru est un vrai « pétard » !!!! Super énergie, super minéralité
: un très grand vin de Chablis ! 2 pièces seulement….
Les Corton grands crus seront très chers, mais nous allons tenter notre chance
sur Corton-Vergennes, le plus minéral de tous, que Ludivine Griveau vinifie
avec une grande classe.
(sur un malentendu … on ne sait jamais, n’est-ce-pas ?)



Mécanisme de la souscription :
Souscrire avec ANIMA VINUM c’est choisir une vision très artisanale de l’élevage de ses vins et une relation de confiance et de proximité. Au début, proposée uniquement à nos clients professionnels, notre souscription est ouverte, aux mêmes conditions, à nos plus fidèles clients particuliers amateurs de grands Bourgognes. Nous avons à cœur de vous permettre de bien acheter vos grands vins des Hospices, ainsi, nous n’achèterons que le meilleur parmi les 50 cuvées proposées et fixons un prix maximum de souscription : pas question de s’enflammer pendant les enchères.
Vous pourrez souscrire les cuvées de votre choix sur la base de caisse de 6 bouteilles 75 cl, de 3 magnums 150 cl ou encore d’un Jéroboam 300 cl ! Dans les 72 heures qui suivent la fin de la vente, nous vous confirmerons le prix réel de souscription qui ne pourra pas être supérieur à celui proposé initialement. Le paiement de votre souscription interviendra dès réception de la facture pro forma et dans tous les cas avant le décembre 2019. Seul le prix de la livraison et un surcoût matières sèches (que nous ne connaissons pas au moment où nous écrivons ces lignes) restera à régler au moment de l’expédition fin 2021.
Nous aurons le plaisir de vous convier en Bourgogne au printemps
2020 suivant afin de vous faire goûter vos vins en cours de l’élevage.
Partisans des élevages longs, les mises en bouteilles peuvent avoir
lieu après 22 voire 25 mois d’élevage. La livraison des vins
interviendra entre octobre et fin décembre 2021.

Evidemment, le jeu des enchères étant ce qu’il est, il est peu
probable que nous puissions acquérir l’ensemble de ces 34 cuvées et nous
devrons arbitrer des choix durant la vente.
Faites-nous part, par
mail, sms ou téléphone de vos souhaits de souscription (nombre de
bouteilles (par caisse de 6) et magnums (par 3) et catégories de cuvées
souhaitées AVANT SAMEDI 20 H.
Nous écrire à lescargot@animavinum.fr
Les prix qui vous sont communiqués ci-dessus s’entendent TTC par bouteille. Les commandes sont au minimum par 6 bouteilles identiques (ou 3 magnums identiques).
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et sur le Groupe
dédié aux Hospices de Beaune selon Anima Vinum
Toute l’équipe de l’Escargot Vigneron est à votre disposition pour vous
conseiller et répondre à vos questions.
J-4 Nos estimations de prix sur des cuvées sélectionnées
La 159ème vente des Hospices de Beaune pointe le nez et nous pouvons vous assurer que nous sommes fins prêts ! Chacune des cuvées a fait l’objet de plusieurs dégustations, depuis le décuvage (en septembre) et nous avons une idée précise de leur potentiels de garde et de qualité.
A quelle tendance de cours s’attendre dimanche ?

Il est toujours délicat de se livrer au jeu des pronostics mais comme nous aimons prendre des risques, nous allons tenter de répondre à cette question en vous présentant des données objectives pouvant orienter la réflexion :
Le nombre de pièces mises en vente : avec 589 pièces (471 en rouge et 118 en blanc) contre 828 en 2018, il est très inférieur à l’année dernière (239 pièces de moins, ce n’est pas une paille !), le tout dans un contexte bourguignon de forte pénurie.
La grande qualité de ce millésime que l’on peut qualifier de classique bourguignon (pour les rouges) et de quasi exceptionnel pour les blancs.
Pour ces vins des Hospices, nous ne croyons pas une seconde à l’impact négatif des taxes de 25% supplémentaires, imposées par les USA : ces taxes sont temporaires (6 mois, éventuellement plus, juste le temps d’éponger les quelques milliards du litige aéronautique). Lorsque les 2019 seront livrés, ces taxes seront de l’histoire ancienne.
La Chine sera présente, bien entendu et pas mal de rumeurs circulent autour d’intentions d’achats un peu folles sur certains Grands Crus, d’autant que la monnaie chinoise s’est légèrement appréciée par rapport à l’Euro entre novembre 2018 et aujourd’hui.

Voici donc 4 excellentes raisons qui motiveront une nouvelle hausse des cours.
Bien entendu, nous pourrons objecter que la valeur des Vins de Bourgogne ne cesse d’augmenter (ma bonne Dame) et que cela ne peut pas continuer comme ça encore longtemps (mon bon Monsieur…. !). Bien sûr que les arbres ne montent jamais jusqu’au ciel, mais le contexte de marché ne nous semble pas plaider pour une baisse cette année.
Nous prévoyons donc une hausse des cours des blancs, sans doute et des rouges sur les très belles cuvées.
Je ne serais pas surpris malgré tout de réaliser un ou deux coups de fusils sur des cuvées bien nées, mais ne se présentant pas au mieux sur les récentes dégustations…

Mécanisme de la souscription :
Souscrire avec ANIMA VINUM c’est choisir la vision la plus artisanale qui soit, l’élevage, la mise en bouteille des vins. C’est une relation de confiance et de proximité. Au début, proposée uniquement à nos clients professionnels, notre souscription est ouverte, aux mêmes conditions, à nos plus fidèles clients particuliers amateurs de grands Bourgognes.
Nous avons à cœur de vous permettre de bien acheter vos grands vins des Hospices, ainsi, nous n’achèterons que le meilleur parmi les 50 cuvées proposées et fixons un prix maximum de souscription : pas question de s’enflammer pendant les enchères.
Vous pourrez souscrire les cuvées de votre choix sur la base de caisse de 6 bouteilles 75 cl, de 3 magnums 150 cl ou encore d’un Jéroboam 300 cl !
Dans les 72 heures qui suivent la fin de la vente, nous vous confirmerons le prix réel de souscription qui ne pourra pas être supérieur à celui proposé initialement.
Le paiement de votre souscription interviendra dès réception de la facture pro forma et dans tous les cas avant le 6 décembre 2019. Seul le prix de la livraison et un surcouts matières sèches (que nous ne connaissons pas au moment où nous écrivons ces lignes) restera à régler au moment de l’expédition fin 2021.
Nous aurons le plaisir de vous convier en Bourgogne les 12 et 13 juin 2020 afin de vous faire goûter vos vins en cours d’élevage.
Partisans des élevages longs, les mises en bouteilles peuvent avoir lieu après 22 voire 25 mois d’élevage (comme ce fut le cas pour les millésimes 2015, 2016 et certaines cuvées de 2017). La livraison des vins interviendra entre octobre et fin décembre 2021.
Les cuvées 2019 sélectionnées par Anima Vinum

36 cuvées sur les 50 proposées, sont ciblées. 12 cuvées de blancs et 24 cuvées de rouges.
Nouveau : Nous les avons classées par Groupes d’Appellations
Parmi les 10 cuvées de Beaune, nous retenons les 3 têtes de cuvées, qui sont pour certaines d’entre elles, considérées comme ce qui’il se fait de meilleur sur l’appellation.
Nous espérons faire de bons achats sur cette appellation. Pour les amateurs de finesse et de minéralité, nous recommandons « Dames Hospitalières », Beaune-Grêves « Pierre Floquet » et « Cyrot-Chaudron ».
Les cuvées plus structurées sont « Clos des Avaux », « Maurice Drouhin » et surtout « Nicolas Rolin » qui est un « mini grand-cru » !
Savigny 1er cru présentent 3 belles cuvées avec notamment « Fouquerand » sur la fraîcheur et la tonicité et « Forneret » davantage sur la maturité et la rondeur.
Pernand Vergelesses 1er est une vraie réussite aussi, sur un style frais et énergique.

Volnay et Pommard tiennent bien leur rang proposent des cuvées à la typicité très marquée.
Volnay « Général Muteau » et Volnay Santenots « Jéhan de Massol » pour l’élégance, « Blondeau » pour la structure tannique affirmée.
Pommard fait un carton plein avec la totalité des cuvées sélectionnées : « Billardet », « Raymond Cyrot » et surtout « Dames de la Charité » pour la structure tannique et le potentiel de garde. « Suzanne Chaudron » pour la souplesse et la finesse.
Bien sûr, un gros coup de Cœur pour le 1er cru « Les Epenots » : une merveille d’élégance : Énorme !!!!


Evidemment, le jeu des enchères étant ce qu’il est, il est peu
probable que nous puissions acquérir l’ensemble de ces 36 cuvées et nous
devrons arbitrer des choix durant la vente.
Faites-nous
part, par mail, sms ou téléphone de vos souhaits de
souscription (nombre de bouteilles (par caisse de 6) et magnums (par 3) et
catégories de cuvées souhaitées) AVANT SAMEDI 20 H.
jean-francois.vandroux@animavinum.fr (06 77 00 34
94- en cas d’urgence)pierre.grimaldi@animavinum.fr (06 20 05 62
25 – en cas d’urgence)
Les prix qui vous sont communiqués s’entendent TTC par bouteille. Les commandes
sont au minimum par 6 bouteilles identiques (ou 3 magnums identiques).
Hospices de Beaune : à J-5 de la vente du 17 novembre 2019

Toute l’équipe de l’Escargot Vigneron est désormais en ordre de marche pour préparer et partager cet intense moment de notre année : la 159ème Vente des Vins des Hospices de Beaune.
En tant que premier acheteur artisanal, nous vous proposons depuis 2005, d’acquérir à nos côtés et à conditions « Primeurs » quelques-unes des meilleures cuvées qui seront mises en vente le 17 novembre prochain.
D’ici cette date, nous vous enverrons 3 courriels (dont celui-ci est le 1er) pour vous apporter toutes les informations qui seront utiles voire indispensables pour réaliser un très bon achat. Pour les recevoir, merci de nous envoyer un mail sur l’adresse lescargot@animavinum.fr
Dans ce premier courriel, nous vous rappellerons le mécanisme de
cette souscription d’exception et en premier lieu, nous vous ferons part
de nos premières impressions suite à la dégustation que nous avons
réalisée hier, lundi 4 novembre, aux Hospices de Beaune.
Les 2èmes
et 3èmes courriels, viendront affiner notre sélection (plusieurs
dégustations supplémentaires auront eu lieu) ainsi que notre stratégie
d’achat.
Dégustation du millésime 2019 aux Hospices de Beaune :
Il est tout d’abord utile de lire notre publication : https://animavinum.wordpress.com/
, afin saisir les particularités climatiques du millésime. Car d’aléas
météorologiques, 2019 n’a pas manqué, et tous ont marqué les vins de
leur empreinte !
Pour résumer, 2019 est peu généreux (moitié de
récolte sur les blancs et ¾ de récolte sur les rouges, EN MOYENNE !) Le
gel de printemps, la pluie à la floraison et la sécheresse de l’été ont
eu raison de la très belle sortie de bourgeons.
La principale
condition de la réussite du millésime pour le vinificateur, réside dans
sa maîtrise des extractions : les raisins ayant mûri par concentration,
la maturité phénolique n’était pas toujours au rendez-vous et la qualité
des tanins moins évidente.
Pour les blancs, c’est différent : les
très petits rendements ont occasionné des maturités alcooliques
étonnantes. Il n’est pas rare d’atteindre 14 voire 14.5° Alc.
L’inquiétude initiale se situait davantage sur la préservation des
équilibres acides.
La totalité des 50 cuvées sera présentée à la vente, mais 3 cuvées ne sont pas proposées à la dégustation pour des raisons de faible quantité : Bâtard-Montrachet, Puligny-Montrachet et Chablis 1er Cru.
Nos premières sensations :
Les Vins Rouges présentent un profil assez
classique pour la Bourgogne, entendez par là que la fraîcheur est au
rendez-vous et que les aromatiques n’ont pas été cuites par la canicule.
La qualité est cependant hétérogène, selon les secteurs, en raison
de l’ultra localisation des aléas climatiques : c’est une année où la
qualité de sourcing est déterminante !!!
Ludivine Griveau a opté pour des vinifications de type « infusion » et privilégié des extractions par remontage. 2 ou 3 cuvées plus compliquées ont subit des pigeages. Les structures sont moyennes et les trames taniques sont fines et fraîches : nous aimons énormément. Autre très bonne sensation : les vins sont toniques, énergiques même. Le fruit reste frais. Tout cela est très prometteur pour les amateurs de Bourgognes classiques.
Volnay a été fort impacté par les aléas climatiques et le secteur des 1ers crus Santenots le paie cher : les rendements y sont très faibles. A la dégustation, les secteurs « stressés » ressortent un peu (tanins moins soyeux). La cuvée de Volnay 1er cru Santenots « Jéhan de Massol » et celle du « Général Muteau » nous ont fait très belle impression.
Pommard est à nos yeux, l’appellation qui présente la qualité la plus homogène : les cuvées sont bien nées, et nous percevons que la vigne a moins souffert. Les équilibres y sont très bons et les 5 cuvées figurent déjà parmi nos cibles (avec un coup de Cœur pour le Pommard-Epenots 1er cru !)
Beaune : Cette appellation très étendue produit 10 cuvées différentes aux Hospices de Beaune ! Autant 2018 rimait avec homogénéité, autant 2019 accentue les écarts entre secteurs favorisés et ceux que le froid, la pluie (ou son absence) et la chaleur ont marqué.
7 cuvées sur 10 retiennent notre attention, et 4 d’entre-elles sont d’un très haut niveau : cela n’étonnera pas les habitués si je vous parle des cuvées « Nicolas Rolin », « Guigone de Salins » et « Dames Hospitalières » par exemple.
Savigny Lès Beaune et Pernand Vergelesses sont eux aussi hétérogènes : Pernand 1er cru « Les Vergelesses » est très intéressante (logée dans des fûts d’un vin et non en fût neuf) mais il y en a peu : seulement 7 pièces à la vente.
Du côté de Savigny, ce sont les 1ers crus « Arthur Girard » et « Forneret » qui nous ont le plus séduits, pour leur fraîcheur, l’éclat de leur fuité et la finesse de leurs tanins.
Corton : ce secteur de grands crus donne 3 cuvées aux Hospices de Beaune à partir de vinges situées sur différents secteurs dont les « Renardes », « Clos du Roi », « Bressandes », etc….. La cuvée du Docteur Peste ne nous a pas convaincu sur cette 1ère dégustation, au contraire de la « Charlotte Dumay » toute en finesse et en sucrosité et surtout la rare et chère « Baronne du Baÿ » qui est un de nos coups de Cœur !
Echezeaux, Clos de la Roche et Mazis Chambertin grands crus sont indiscutablement les grands vins de cette dégustation : ici la vigne n’a pas souffert autant du gel et de la sécheresse (sauf Mazis pour la sécheresse) : les vins sont pleins, extrêmement fins et dotés d’une très belle fraîcheur. Il y a peu de chances que nous achetions ces cuvées qui vont se négocier pour certaines au-delà de 100 000 euros la pièce !


Les Vins Blancs sont simplement époustouflants ! Ils présentent des équilibres de folie malgré des degrés alcooliques élevés et une concentration importante, conséquences de la petitesse des rendements.
Ceux qui nous connaissent savent que nous versons peu dans les qualificatifs dithyrambiques, mais là, nous devons reconnaitre un grand millésime lorsqu’il se présente à nous !
Sur les 14 vins blancs dégustés, notre plus mauvaise note est 14+ et
la plupart se situent entre 16 et 19/20, c’est dire…. Alors bien
entendu, il nous faudra raison garder car les prix seront certainement
explosifs.
Ludivine Griveau nous a toujours prouvé qu’elle a un don
particulier pour les blancs : elle a géré les chardonnays 2019 comme une
chef. Ses pressurages ont été très adaptés au millésime (plus
longtemps, plus fort). Une ou deux cuvées sont structurées autour d’une
magnifique amertume noble, et ça, nous adorons !
Saint-Romain est une très jolie cuvée, peut-être un peu brouillée par l’imminence de sa fermentation Malo-Lactique : nous serons acheteurs !
Le secteur de Meursault est tout simplement formidable ! Toutes les cuvées sont sur notre liste de commissions ! Avec plusieurs Coups de Cœur ! Même la cuvée Meursault « Goureau » qui n’est pas celle que nous préférons habituellement, nous a totalement emballés ! Ca va se bagarrer ferme lors de la vente !
Beaune 1er cru blanc : une première dans l’histoire récente des Hospices, une cuvée est en 100% cuve à ce jour ! Celle du 1er cru «Montrevenots « blanc. On est proche du coup de Cœur ici aussi : énergique, pleine, aromes éclatants (note anisée comme on aime). Nous tenterons d’en attraper au-moins 1 pièce !
Corton-Charlemagne et Corton-Vergennes nous propose 3 cuvées proches de l’exception, avec une mention spéciale pour « François de Salins ».
Mécanisme de la souscription :
Souscrire avec ANIMA VINUM c’est choisir une vision très artisanale
de l’élevage de ses vins et une relation de confiance et de proximité.
Au début, proposée uniquement à nos clients professionnels, notre
souscription est ouverte, aux mêmes conditions, à nos plus fidèles
clients particuliers amateurs de grands Bourgognes.
Nous avons à
cœur de vous permettre de bien acheter vos grands vins des Hospices,
ainsi, nous n’achèterons que le meilleur parmi les 50 cuvées proposées
et fixons un prix maximum de souscription : pas question de s’enflammer
pendant les enchères, …. Nous laisserons cela aux riches chinois !
Vous pourrez souscrire les cuvées de votre choix sur la base de
caisse de 6 bouteilles 75 cl, de 3 magnums 150 cl ou encore d’un
Jéroboam 300 cl !
Dans les 72 heures qui suivent la fin de la vente,
nous vous confirmerons le prix réel de souscription qui ne pourra pas
être supérieur à celui proposé initialement.
Le paiement de votre
souscription interviendra dès réception de la facture pro forma et dans
tous les cas avant le 10 décembre 2019. Seul le prix de la livraison et
un surcouts matières sèches (que nous ne connaissons pas au moment où
nous écrivons ces lignes) restera à régler au moment de l’expédition fin
2020.
Nous aurons le plaisir de vous convier en Bourgogne au
printemps 2020 suivant afin de vous faire goûter vos vins en cours de
l’élevage.
Partisans des élevages longs, les mises en bouteilles
peuvent avoir lieu après 22 voire 25 mois d’élevage (comme c’est le cas
pour le millésime 2017). La livraison des vins interviendra entre
octobre et fin décembre 2021.
Ludivine Griveau nous a accordé, le 20 septembre dernier, un long entretien dans lequel elle nous livre de précieuses informations sur le millésime 2019, qui sera mis en vente lors de la 159ème Vente des Vins des Hospices de Beaune.
Nous avons échangé avec Ludivine sur les points qui feront l’identité du millésime aux Hospices :
- La météo 2019 et les choix culturaux
- Les dates de vendanges et les choix de vinification
Nous vous livrons ci-dessous la quintessence de nos échanges, les plus curieux pourront se rendre sur YouTube pour voir l’intégralité de notre entrevue.
1. « Une année marquée par des aléas climatiques importants et l’incertitude »
Allez, on rembobine pour se replacer au tout début de la saison qui a donné ce millésime 2019. On remonte le temps pour s’arrêter au mois de mars. En ce début de printemps, la végétation reprend à une date plutôt normale sur la côte viticole, après un hiver assez sec et doux.
Une aubaine ce mois de février tout à fait estival, nous direz-vous ? Pas tellement, puisqu’un hiver doux empêche les vignes de mettre suffisamment leurs forces en réserve dans les racines. De plus, la période ayant été sèche, le système racinaire où se condense la vie dans ces mois privés de lumière n’a pas pu constituer de stock.
Et puis, la végétation a été sensible à deux événements majeurs au printemps : une gelée noire (ou gelée d’hiver) le 5 avril – dont l’impact a été sous-estimé et un second épisode de gel le 14 avril.

Les épisodes de gel ont en partie réduit les récoltes 2019 impactant les bourgeons déjà sortis. Après cela, le printemps venté a compliqué la gestion des pulvérisations, compensé heureusement, par la pousse assez lente au printemps – conséquence du coup de froid d’avril qui a stressé la plante. Le vignoble des Hospices de Beaune est conduit en agriculture biologique depuis 2017 – et des tests de biodynamie sont effectués avec deux vignerons volontaires sur quelques parcelles.
2ème aléa dommageable : le mauvais temps durant la floraison – autour du 10 juin : le froid et la pluie ont occasionné de la coulure (la fleur n’est pas fécondée) et une grande hétérogénéité des maturités. La perte de récolte due à cette mauvaise floraison est importante sur le Chardonnay, mais le Pinot Noir n’est pas épargné.

A noter : Une « Grosse pression d’Oïdium » cette année.
« La tiédeur, l’obscurité, l’humidité… ont été propices au développement des champignons », explique Ludivine. Le feuillage a été attaqué, mais pas les grappes, les choix d’effeuiller et rogner plus haut, pour protéger ce qui venait d’être « déshabillé » plus bas ont été efficaces.
3ème aléa : Une première canicule en juillet suivi d’une deuxième canicule en août assorties d’une grande sécheresse : la vigne a commencé à souffrir du sec avec ça et là des signes de défoliation.
« Une année pas particulièrement précoce, sauf à la fin !!! »
Tout s’est ensuite accéléré par concentration plus que par maturité physiologique (la maturité a parfois été bloquée ou ralentie à cause du sec mais au final, on retrouve de beaux équilibres sucres/acides). La maturité phénolique a été à peine atteinte parfois.

2. Vendanges et choix de vinification
Le coup d’envoi des vendanges a eu lieu le 6 septembre avec la vigne de Pouilly-Fuissé (la future cuvée Françoise Poisard). Des contrôles de maturité répétés ont permis de définir les bonnes dates de récolte de chacune des parcelles (environ 130).
Comme l’année dernière le Chardonnay a connu une accélération de maturité comparé au Pinot Noir au cours des premiers jours de septembre, ce qui a nécessité des vendanges anticipées des Beaune 1er cru « Clos des Mouches » (jeune vignes) et du Bâtard-Montrachet Grand Cru. A partir des 10 et 11 septembre, les Hospices de Beaune sortent « l’artillerie lourde » pour vendanger la totalité des blancs de Meursault.
A partir du 12 septembre, Ludivine Griveau décide de vendanger des premiers pinots noirs avec les Volnay de la Cuvée « Général Muteau » qui est toujours la plus précoce.

La grande surprise provient de Pommard qui a été vendangé avant les Beaune 1ers crus, dont les terroirs sont toujours plus précoces … (ndla : ça c’est une info importante !!! je vous en toucherai un mot dans un prochain post…) En revanche, on accuse une déception en termes de quantités, particulièrement sur le secteur des Volnay Santenots qui ont gelé. On remarque une grande hétérogénéité de maturité à Beaune avec des secteurs très touchés par le gel (comme dans les Cent-Vignes).
Incroyable, cette année les vignes de la Côte de Nuits ont été mûres en même temps que les vignes de Beaune !!! On obtient une très belle qualité de vendanges. La dernière vigne a être vendangée, est celle de Santenay, le 20 septembre.
Un constat : la matière est très saine, très peu de tri est nécessaire (entre 2 et 3% de tri) par contre la récolte est très petite : une demie récolte en blanc et -35 à -40% sur les rouges.

En cuverie, 2019 a vu la mise en œuvre de plusieurs investissements matériels. A savoir des cuves thermo-régulées supplémentaires adaptées à la vinification des blancs comme des rouges. Un nouveau logiciel de gestion des températures à distances : chaque cuve peut ainsi être suivie et pilotée depuis un smartphone !
« Le raisin est marqué par les aléas climatiques »
Le challenge de ce millésime, c’est d’adapter le process de vinification à un raisin qui est marqué par les aléas climatiques :
– le Chardonnay, dont les peaux étaient très épaisses, a vu ses cycles de pressurage allongés et surtout renforcés (augmentation de la pression) : des adaptations inédites pour Ludivine dont le mot d’ordre a été : « Il faut oser oser » ! Les lies sont « magnifiques » et ont donc été quasiment totalement réincorporées. Les fermentations des blancs ont démarré rapidement : il semble que les cinétiques fermentaires soient excellentes malgré les degrés alcooliques élevés.
– le Pinot Noir : sans surprise, la couleur sort facilement (peaux épaisses). L’extractabilité des anthocyanes est bonne donc, il faudra veiller à bien fixer la couleur. Nous partageons le sentiment qu’il ne faudra pas chercher à extraire les tanins qui, eux aussi sortent facilement et dont la maturité n’est pas optimale : donc un travail sur la souplesse (plus que sur la finesse) – ce millésime ressemble un peu à 2015 sur ce point.
Toutes les vinifications des rouges sont parcellaires et 30% de la cuverie est menée en vinification sans sulfites (ndla : comme sur le millésime 2018 qui avait donné d’excellents résultats).

En conclusion :
2019 promet beaucoup sur le plan de la qualité mais les quantités seront faibles à très faibles sur quelques cuvées. L’hétérogénéité des maturités promet des dégustations de sélection passionnantes !
Nous attaquerons nos dégustations fin octobre et reviendrons auprès de vous sur les 1ers jours de novembre pour une analyse qualitative plus fine, en vue de préparer notre stratégie d’achat.
A très bientôt
Jean-François Vandroux
Suivez de près nos dégustations aux Hospices de Beaune…
L’agenda 2019
Début novembre 2019 – Nous dégustons le millésime au laboratoire de la cuverie des Hospices de Beaune en présence de Ludivine Griveau, régisseur, mais aussi en présence de vignerons estampillés Anima Vinum.
Dès le 12 novembre 2019 – Nous vous donnons nos conseils d’achat suite à nos dégustations et nous vous envoyons nos premières options d’achat.
Le samedi 16 novembre 2019 – Vous nous envoyez individuellement vos vœux de co-achat en nous renvoyant par mail le tableau renseignant les qualités des cuvées et notre estimation maximum des prix.
Le jour de la vente – dimanche 17 novembre 2019, 14h-20h – Nous sommes dans la salle des ventes et nous sommes dans le feu de l’action. Vous pouvez nous suivre sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram)
Le soir de la vente – On décompresse ! Et dès le lendemain, nous vous informons de nos achats individuellement par mail.
828 pièces de vins seront mises en vente soit 41 pièces de plus qu’en 2017.
… Et Ludivine Griveau qui nous fait un joli compliment !
C’est une régisseuse des Hospices de Beaune sereine qui nous a reçus en cette matinée du 25 septembre dernier : du haut de ses 14 vinifications (dont 4 aux Hospices) elle sait reconnaître un millésime bien né lorsqu’elle en croise un !Souriante, Ludivine Griveau se prête de bonne grâce à notre interrogatoire pour le plus grand bonheur d’Emile, l’escargot Vigneron !

Ce n’était pourtant pas gagné d’avance… Après 2 années de gel de printemps (rappelez-vous de ce printemps 2016 qui fut meurtrier pour notre vignoble bourguignon) tout le monde redoutait un dernier et tardif assaut de l’hiver. A Meursault, des bottes de paille avaient été disposées au bord des vignes à titre préventif.
Point de gel mais un hiver et un printemps très humides avec des cumuls de précipitations supérieurs de 60% vs année normale. La pluviométrie de cette fin d’hiver et du printemps 2018 fera date. Elle sera d’ailleurs un des 2 marqueurs météorologiques de ce millésime, avec la canicule/sécheresse de l’été.
Quantité – Dès début Juillet, Ludivine Griveau nous avait confié que son objectif était de contenir les rendements : elle avait très vite remarqué que le potentiel volume du millésime était tout à fait « déraisonnable ». Point de vendanges en vert, mais un ébourgeonnage sévère. La récolte est dans la lignée de 2017 avec quelques différences tout de même : plus de blancs et moins de rouges, pour parler simplement.
Qualité sanitaire – Elle est exceptionnelle ! Le taux de tri n’a d’ailleurs pas été quantifié précisément tant il a été insignifiant. A noter que les baies, fragilisées par cet été caniculaire, étaient beaucoup plus difficiles à conserver intactes jusque dans les cuves.
L’acidité totale est relativement faible, (effet canicule) avec cependant une bonne présence d’acide tartrique, qui si il est bien stabilisé, garantira une bonne fraîcheur des vins (et c’est là qu’il faudra opter pour un très bon éleveur…… 😉 )

L’équation Mildiou … fléau du millésime 2018
Qui dit pluviométrie généreuse, dit maladies fongiques. 2018 est pour le mildiou, un cas d’école.
Alors que le domaine des Hospices est mené en viticulture biologique, la « pression Mildiou » fut cette année exceptionnelle (nos amis du sud de la Vallée du Rhône, du Languedoc peuvent en attester…. Certains ont carrément tout perdu).
Il fallut donc « traiter » avec les « produits Bio » et passer souvent, ceux-ci n’ayant qu’une durée d’efficacité très limitée lorsque les averses se succèdent, pour cause de lessivage (ce sont des produits de contact et non systémiques comme le sont les produits pesticides « chimiques »).
Dès fin juin, retour du temps sec et à partir juillet, arrivée d’une canicule qui s’installe durablement. (2ème aléa climatique majeur du millésime 2018.)
Au final, des vendanges précoces (27 août pour la cuvée de Pouilly Fuissé puis Volnay, etc…)
Seuls quelques secteurs déficitaires en pluviométrie ont nécessité d’attendre un peu pour peaufiner les maturités phénoliques (Pernand Vergelesses, St Romain, etc.).
La Dégustation – Lors de notre venue, les vins rouges n’étaient que partiellement décuvés et les vins blancs sont tous en pleine fermentation alcoolique.
Nous laisserons ces derniers de côté pour une prochaine dégustation et nous concentrerons sur les rouges, pour lesquels nous vous livrons ci-dessous une impression d’ensemble.

Les Rouges 2018 aux Hospices de Beaune – Les vins présentent des robes très profondes, il semble que les extractions de couleur n’aient posé aucun problème. Les nez présentent des notes de fruits rouges et noirs bien mûrs. Légèrement compotés pour certaines cuvées mais pas de notes « recuites » telles qu’en 2003, autre année de canicule. Les nez conservent une sensation fraîche, particulièrement sur les cuvées ayant fait l’objet d’une fermentation sans soufre.
Même si les degrés alcooliques sont tous proches de 13,5 / 13,8%, pas de sensation alcooleuse au nez.
L’attaque en bouche est assez explosive : beaucoup de fruits mûrs et un support alcoolique intégré mais présent… pas de doute, nous sommes en présence d’un millésime solaire ! Les acidités sont plutôt satisfaisantes : nous étions inquiets sur ce point et nous voici rassurés. Les bouches sont pleines, amples et joliment structurées autour d’une trame tanique au grain incroyablement serré et velouté. Ludivine Griveau nous a extrait des tanins, d’une qualité exceptionnelle !
Vous en entendrez parler …
Tout comme l’année dernière, toutes les cuvées sont bien nées et il n’y a plus aux Hospices, de cuvées « bof-bof ». Ce qui ne nous empêchera pas de faire notre sélection des meilleures, en vue de la vente.

En conclusion – Les rouges 2018 aux Hospices de Beaune sont plus concentrés que la moyenne du millésime (ça c’est la conséquence des petits rendements), très colorés, ils possèdent un fruité bien mûr et un grain de tanins de compétition ! Vins plus puissants et très faciles à boire en raison d’une acidité plus faible. Probable horizon de garde 4 à 8 ans pour les Villages et 1ers crus.
Je vous annonce un 4ème coup de maître de Ludivine Griveau et des vins dont le niveau de qualité est très élevé. (gros écart de qualité avec la moyenne du millésime).
Pour de grands vins de millésime 2018, il conviendra de se positionner à l’achat sur les vins des Hospices de Beaune.

Co-acheteurs, le temps des retrouvailles est bientôt venu . Lors du fameux rendez-vous annuel de dégustation de vos vins des Hospices de Beaune patiemment élevés chez les vignerons partenaires d’Anima Vinum…
Voici le programme :
- Samedi 19 mai :
11h00 : Rendez-vous à Meursault, place de l’Eglise.
Apéritif bourguignon – prévoir une paire de chaussures confortables (oui je sais, cela n’a rien à voir, c’est pour cela que je précise !)
Nous déjeunerons à Volnay : œufs en meurette, coq à la lie de vin, escargots de Bourgogne, volaille à la crème, soufflé au Marc de Bourgogne … vous n’aurez que l’embarras du choix !
Bien sûr, le tout sera généreusement arrosé de nos bons crus bourguignons…
Réservez vos places en nous appelant au 03 80 22 22 01
15h30 – 18h30 : 2 dégustations chez le vigneron.
Un des moments forts de cette journée sera la dégustation de vos cuvées d’Hospices de Beaune 2017.
Nous profiterons de l’occasion pour déguster d’autres vins, en l’occurrence ceux récoltés et vinifiés par les vignerons qui nous accueillent.
Précision importante : vos vins des Hospices seront en fûts, dans les caves de nos vignerons : à ce stade de leur vie, les vins sont fragiles et sensibles à toutes sortes de contamination. Je vous invite à éviter l’usage des parfums pour cette journée, tout du moins les plus puissants et capiteux ! Pour cela nous vous remercions d’avance.
19h30 : Arrivée à vos hôtels ou chambres d’Hôtes ou autres.
20h30 : Dîner au Château de Chailly-sur-Armançon (à 6 km de Pouilly en Auxois).
Là, dans un très joli château, dans cette belle campagne de l’Auxois, un Dîner gastronomique (5 plats) nous attends. Les grandes cuvées des Hospices de Beaune, sorties de notre vinothèque accompagneront ce dîner…….
Réservez vos places en nous appelant au 03 80 22 22 01
- Dimanche 20 mai :
Le golf du Château de Chailly nous ouvre ses fairways : nous jouerons le matin afin de profiter pleinement de la journée.
Il s’agit d’un parcours de plus de 6 100 m assez technique : les fairways sont larges, les greens vastes et très bien défendus. Et comptez sur nous pour soigner la position des drapeaux ! C’est un des meilleurs parcours Bourguignons !
Départ en shot gun aux alentours de 8h30, il sera possible pour ceux qui le souhaitent de déjeuner sur place. Remise des prix pas trop tard dans l’après-midi. Des artisans d’excellents produits de terroir nous accompagnerons au long de cette journée.
Important : les accompagnants non-golfeurs pourront profiter gracieusement des installations du golf (piscine, hammam, jacuzzi, bars, etc.) et les cours de tennis pour ceux qui choisiront d’être hébergés au Château de Chailly. Des cours de cuisine et des massages seront au programme également, sur réservations préalables.
Pour les golfeurs : n’oubliez pas de nous communiquer par retour de mail votre numéro de licence.
Réservez vos places en nous appelant au 03 80 22 22 01
Pour réserver vos hébergements :
Voici les liens internet des hôtels et chambres d’hôtes à proximité du lieu de notre dîner de samedi : notre conseil est que vous réserviez dès à présent car notre région est « surbookée » à partir de début avril.
Château de Chailly, (là où nous dinerons samedi et là où a lieu la partie de golf du dimanche matin) Précisez « Groupe Vandroux » à la réceptionniste, des chambres ont été mises de côté pour notre groupe 30 avril 2018 (chambres doubles Prestige + Petits Déjeuners à 285.00 ttc) Nous vous invitons à privilégier un hébergement au Château pour des raisons de sécurité routière……
Les chambres d’hôtes à proximité :
https://www.charme-traditions.com/fr/chambres-d-hotes/63061/chailly-sur-armancon/1
https://www.charme-traditions.com/fr/chambres-d-hotes/159105/pouilly-en-auxois/1
ou alors www.Booking.com (environs de Pouilly-en-Auxois)
ou encore www.airbnb.fr pour les adeptes !
Rejoignez-nous et restez connectés le groupe Facebook : https://www.facebook.com/groups/tropheedesvinshospicesdebeaune/
J-2 Le temps des souscriptions !
Mercredi 15 novembre 2017. La vente approche à grands pas. C’est le moment pour Anima Vinum de proposer des prix maximum à l’achat pour ses futurs co-acheteurs. C’est aussi le moment d’ouvrir la boîte aux lettres à souscriptions.
Nous avons mis sous forme de tableau les prix maximum que nous nous fixons par bouteille / Magnum / Jéroboam.
Pour souscrire, une adresse : lescargot@animavinum.fr
Les yeux qui pétillent, la bouche qui pinote
(ou comment une fine équipe de vignerons champenois a dégusté le millésime 2017 des Hospices de Beaune)
De g. à dr. J-F Vandroux (Anima Vinum), Agnès Paquet, Sébastien Rouillaux, Sylvain Pataille, Raphaël Bérèche, J-Y. Devevey, Ludivine Griveau, Alexandre Chartogne, Pierre Grimaldi (Anima Vinum), Jérôme Galeyrand, Arnaud Ente, Frédéric Savart.
Ils se sont regroupés au pied du bâtiment des Hospices de Beaune. C’était l’un de ces matins de novembre où l’on espère que la présentation sera courte parce que les premiers vents froids s’installent. « Ils », ce sont une petite dizaine de vignerons champenois et bourguignons qui font rêver les papilles des connaisseurs au delà de leurs frontières régionales. Bien au-delà. Les revues les plus en vogues aux quatre coins du monde ne tarissent pas d’éloges sur leurs productions, les dégustateurs vibrent à chaque gorgée et les beaux restaurants s’arrachent leurs bouteilles.
Au centre Alexandre Chartogne (Champagnes Chartogne-Taillet)
Ce matin là, donc, c’est un drôle d’événement qui a lieu. Une sorte de choc des titans, une sortie de la dream team. Dans le désordre, ce sont Raphaël Bérèche (Champagne), Agnès Paquet (Bourgogne), Frédéric Savart (Champagne), Arnaud Ente (Bourgogne), Alexandre Chartogne (Champagne), Sylvain Pataille (Bourgogne), Jean-Yves Devevey (Bourgogne), et Jérôme Galeyrand (Bourgogne) qui s’apprêtent à franchir la lourde porte de la cuverie des Hospices. Ils sont venus déguster les vins des Hospices de Beaune aux côtés de Ludivine Griveau, régisseur du domaine des Hospices, deux semaines avant la vente aux enchères.
Les Hospices de Beaune ? Si, si, ils connaissaient, bien sûr, mais pas d’aussi près. Pas la cuverie, pas les installations énormes prévues pour autant de crus dans un seul domaine. Impressionnant.
Un patrimoine viticole de plus de 500 ans, ça vous assied le plus aguerri des vignerons.
C’est d’ailleurs Alexandre Chartogne (élève d’Anselme Selosse et issu d’une longue lignée de faiseurs de champagnes) le plus impressionné à cet égard : « Je connaissais l’aspect ancien des Hospices de Beaune (et son Hôtel Dieu), guidé par la vie monacale des Bénédictins, le respect d’une tradition qui perdure dans le temps. Par contre je découvre ce versant très actuel de l’institution qui se recentre sur son savoir-faire autour des parcelles et la façon de les traduire d’une certaine manière. » Admiratif.
A l’heure de la dégustation, les vignerons se penchent avec sérieux sur les crus. « C’est rare de pouvoir déguster une quarantaine d’appellations avec un style de vinification unique : le travail est le même, il est effectué par les mêmes personnes. Aucun vigneron ne pourrait faire cela », commente Alexandre Chartogne. « Quand on voit le nom des familles ou des donateurs qui vont perdurer à travers le temps grâce aux Hospices de Beaune… On se dit que ces bouteilles sont, en fait, de vraies statues vivantes… »
Le laboratoire où se déroule la dégustation est calme, Raphaël Bérèche bûche sur les crus, Jérôme Galeyrand touche un mot à Ludivine Griveau, l’assistante de vinification de Ludivine Griveau goûte de son côté le boulot accompli, Frédéric Savart et Arnaud Ente discutent du millésime, Sylvain Pataille et Agnès Paquet font connaissance avec leurs homologues champenois, Jean-Yves Devevey (lire son blog ici) nous donne un premier aperçu après avoir fait le tour des rouges.
« Mon impression d’ensemble c’est que le millésime est bien respecté, bien mis en valeur. Le fond de vin est très joli, avec un beau respect du fruit. C’est très constant, très bien maîtrisé. Les vins sont là où ils doivent être : les modestes sont jolis dans leur modestie, les grands sont grands. Il y a une vraie expression des terroirs. » Pour le vigneron de Demigny, c’est une révolution magistrale qui s’opère aux Hospices de Beaune depuis l’arrivée de la première femme régisseur : « C’est ma … hum 32e vente des vins et l’évolution est belle, elle va vraiment dans le bon sens. C’est un pur plaisir, un bonheur, de voir ces terroirs enfin révélés. »
De son côté, Ludivine Griveau avoue : « Je me suis réconciliée avec les Pommard », à l’unanimité on tombe d’accord. Pour les Champenois aussi, « Le Pommard est un régal… M’enfin, ça manque un peu de gaz, tout cela ! » On ne vous avait pas prévenu, le Champenois est taquin. « Moi j’adore déguster un bon champagne… enfin, dommage qu’il y ait toutes ces bulles… » Et paf. Le Bourguignon ne l’est pas moins. La réponse champenoise est déjà prête : « Non mais… ne rougissez pas, vous faites aussi de très bons crémants… » Et la discussion allant bon train, elle s’enchaîne sur un repas (à l’Auberge du Bord de l’Eau, à Levernois) où l’on se rendit compte du goût et de l’étendue de la culture de la nouvelle génération des faiseurs de champagnes identitaires et nouvelle génération pour les grands vins de Bourgogne ainsi que leurs méthodes de travail. Inspirant.
Hospices de Beaune – Millésime 2017 J-7
Le millésime 2017 :
Chaotique pour l’ensemble des régions viticoles françaises, ce millésime 2017 causa de nombreux coups de stress aux vignerons bourguignons.
Gel important dans le Chablisien, Grêle dans le Mâconnais et le Beaujolais, sécheresse estivale un peu partout.
Cependant, face aux désastres causés par le gel en Bordelais et Languedoc, face à la coulure des Grenaches Noirs en sud Rhône, la Bourgogne paraît presque épargnée.
Il manquera beaucoup de vin en France cette année.
Le Millésime 2017 aux Hospices de Beaune.
Il s’agit du 3ème millésime de Ludivine Griveau.
Suite aux gelées dévastatrices de 2016, le printemps 2017 ne s’est pas montré beaucoup plus clément. La fin avril fût marquée par le retour du gel, cette fois-ci prévu par les services météorologiques : les contre-mesures (brûlages de paille et écran de fumée) furent très efficaces. Peu de perte à cause du gel en Côte d’Or, par contre les vignobles de L’Yonne (Chablis) paie cher avec une perte rendement importante.
Coulure de la fleur sur Chardonnay (mauvaise floraison) : la récolte n’est pas tellement plus abondante que 2016 (année de gel) pour les blancs en Côte d’Or.
Très belle floraison sur Pinot Noir : sortie de bourgeons remarquable sur Pinot Noir (compensation vs gel de 2016) et floraison dans de très belles conditions. Au regard des millésimes précédents, la récolte est « assez confortable » en Pinot Noir aux Hospices, bien que le rendement maximum ne soit pas atteint.
Mai et juin chauds et secs.
Juillet frais et humide occasionnant une pression Mildiou et Oïdium très forte : Ludivine Griveau qui applique un protocole d’agriculture biologique a parfaitement contenu ces 2 maladies, qui ont pu par ailleurs, fait pas mal de dégâts.
Sécheresse en août : c’est au-court de ce dernier mois qu’on a parfois observer quelques ralentissements de maturité et des vignes en situation de « stress hydrique ». Les 30-40 mm de pluie, tombés entre le 26 août et le 3 septembre furent salvateurs !
Très satisfaisante qualité Phytosanitaire à la vendange : les rendements plus élevés que ceux des dernières années ont autorisé un tri sévère (5 à 6% de taux de tri), gage de qualité aromatique finale.
Les cuvées 2017 :
787 pièces de vins répartis en 50 cuvées seront présentés à cette 157ème vente des Hospices de Beaune.
33 cuvées de rouge (630 pièces) et 17 de blanc (157 pièces), pour cette dernière couleur, une cuvée de Puligny Montrachet fait son apparition (don de Monsieur Bernard Clerc).
Les Vins Blancs
Au moment où nous écrivons ces lignes, les Fermentations Alcooliques sont terminées sur toutes les cuvées sauf pour les Meursault et Meursault 1er cru.
Les blancs sont amples, assez riches. L’aromatique est très pure et expressive, explosive parfois. Les acidités sont peu marquées. Attention à la prise de bois sur fûts neufs particulièrement pour les cuvées issues de jeunes vignes, que nous n’achèterons d’ailleurs pas, pour cette raison précise.
Très bon niveau qualitatif, Ludivine Griveau est une excellente vinificatrice et depuis son arrivée, le progrès sur les blancs est tout à fait impressionnant.
Les cuvées de vins blancs remarquables sur nos dégustations sont :
Pouilly Fuissé, St Romain, Meursault Loppin, Meursault Charmes 1er Cru (Lanlay et Grivault), Corton Vergennes, Corton Charlemagne « François de Salins »
Les cuvées en retrait :
Beaune 1er cru blanc « Montrevenots », Corton blanc « Docteur Peste »
Les Vins Rouges :
C’est la très bonne surprise : les rendements contenus et une vinification appliquée et sérieuse nous donnent une série de vins rouges impressionnante d’homogénéité qualitative.
Aucun défaut aromatique notable, les cuvées sont bien différenciées, les robes sont de belle intensité pour le millésime. Aucune cuvée ne peut objectivement être écartée pour un quelconque défaut : c’est une performance à souligner, de la part des équipes du domaine.
Les Pinots Noirs aux Hospices seront moyennement structurés, au fruité frais et pur. Les tanins sont souples et mûrs. L’acidité est peu marquée. Ce sera un millésime très gourmand, dont le potentiel de garde sera à inscrire dans une fourchette de 5 à 12 ans pour un format 75 cl, et selon appellation bien entendu.
Les secteurs de Volnay et Pommard sont très réussis et homogènes.
Beaune présente une série de cuvées de haut niveau, de même que Corton.
Les Grands Crus de la Côte de Nuits sont top !
Les cuvées de vins rouges remarquables (notées 4/5 ou plus) sur nos dégustations sont :
Les 3 « Têtes de cuvées » de Beaune 1er cru (Dames Hospitalières, Guigone de Salins et Nicolas Rollin) plus 2 autres Beaune 1er Cru dont je vous parlerai un peu plus tard….. 😉
Volnay « Blondeau », Volnay 1er cru Santenots « Gauvain », Volnay 1er cru Santenots « Jehan de Massol », Pommard « Billardet », Pommard « Suzanne Chaudron », Pommard « Raymond Cyrot », Pommard 1er cru Les Epenots « Goblet », Corton Grand Cru « Dr Peste » Corton « Charlotte Dumay » et surtout Corton Grand Cru Clos du Roy « Baronne du Baÿ » (9 pièces seulement), ainsi que les 3 Grands Crus de la Côte de Nuits, Echezeaux, Clos de la Roche et Sa Majesté Mazis-Chambertin !
Echezeaux Grand Cru (qui est pour moi le meilleur que les Hospices aient vinifié) et Mazis-Chambertin Grand Cru.
Pour résumer :
2017 est un très bon millésime aux Hospices, de garde moyenne, les vins rouges seront très fruités, fins, gourmands et soyeux, moyennement structurés et concentrés. Les vins blancs, également de garde moyenne, seront très fruités, amples, assez ronds et plus concentrés que les rouges.
Je suis à titre personnel, heureux de retrouver un tel millésime qui sera justement apprécié des amateurs pour leur permettre d’attendre les millésimes de garde que sont 2016 et 2015.
787 pièces seront présentées à la vente (596 en 2016) ce qui permet d’envisager une baisse des cours qui pourra être sensibles sur les rouges. Les cours des blancs risquent de rester fermes car il n’y aura vraisemblablement pas plus de 30 pièces supplémentaires vs 2016. J’ai déjà repéré quelques cuvées (dont je ne vous parle pas encore car je dois encore confirmer quelques points…) sur lesquelles un coup de fusil le jour de la vente pourrait bien être possible !
Mécanisme de la souscription :
Souscrire avec ANIMA VINUM c’est choisir une vision très artisanale de l’élevage de ses vins et une relation de confiance et de proximité.
Nous avons à cœur de vous permettre de bien acheter vos grands vins des Hospices, ainsi, nous n’achèterons que les meilleures des 50 cuvées proposées et fixerons un prix maximum de souscription : pas question de s’enflammer pendant les enchères, …. Nous laisserons cela aux riches chinois !
Dès mercredi soir, nous vous présenterons la liste complète des cuvées « cibles » avec pour chacune d’elle, le prix maximum de souscription.
Vous pourrez souscrire les cuvées de votre choix sur la base de caisse de 6 bouteilles 75 cl, de 3 magnums 150 cl ou encore, et c’est nouveau, d’un Jéroboam 300 cl !
Dans les 48 heures qui suivent la fin de la vente, nous vous confirmerons le prix réel de souscription qui ne pourra pas être supérieur à celui proposé initialement. La plupart du temps, il est inférieur (nous achetons plus pas mal ….)
Le paiement de votre souscription interviendra dès réception de la facture pro forma et avant le 10 décembre 2017. Seul le prix de la livraison restera à régler au moment de l’expédition fin 2019.
Nous aurons le plaisir de vous convier en Bourgogne au printemps 2018 suivant afin de vous faire goûter vos vins en cours de l’élevage.
Partisans des élevages longs, les mises en bouteilles peuvent avoir lieu après 22 voire 25 mois d’élevage (comme c’est le cas pour le millésime 2015). La livraison des vins interviendra entre octobre et fin décembre 2019.
Millésime 2017 aux Hospices de Beaune : la dégustation en avant-première …
Anima Vinum est allé déguster le millésime 2017 en avant-première aux Hospices de Beaune en compagnie de Ludivine Griveau, (also known as) Madame Le Régisseur des Hospices de Beaune. Et vous voulez savoir ce qu’on en pense ??? Cliquer ici pour plus de renseignements sur le co-achat avec Anima Vinum
Et bien 2017 est un TRÈS bon millésime aux Hospices. De garde moyenne, les vins rouges seront moyennement structurés, très fruités, fins, gourmands et soyeux. Les vins blancs seront très fruités, amples assez ronds et plus concentrés que les rouges.
Nous sommes heureux de retrouver un tel millésime qui sera justement apprécié des amateurs pour leur permettre d’attendre les millésimes de garde que sont 2016 et 2015.
Nous prévoyons 750 à 800 pièces présentées à la vente (596 en 2016), ce qui permet d’envisager des prix en baisse sur les rouges. Les cours des blancs risquent de rester fermes car il n’y aura vraisemblablement pas plus de 30 pièces supplémentaires par rapport à 2016.
LES BLANCS : Ils sont amples, assez riches. L’aromatique est très pure et expressive, explosive, parfois. Les acidités sont peu marquées. Très bon niveau qualitatif, Ludivine Griveau est une excellente vinificatrice et depuis son arrivée le progrès sur les blancs est tout à fait impressionnant. Les cuvées très réussies seront nombreuses : Pouilly-Fuissé, St-Romain, Meursault, Corton-Charlemagne…
LES ROUGES : Les rendements contenus et une vinification appliquée et sérieuse nous donnent une série de vins rouges impressionnante d’homogénéité qualitative. Aucun défaut aromatique notable, les cuvées sont bien différenciées, les robes sont de belle intensité pour le millésime. Aucune cuvée ne peut objectivement être écartée pour un quelconque défaut : c’est une performance à souligner et à mettre au crédit des équipes des Hospices. Les Pinots Noirs aux Hospices seront moyennement structurés, au fruité frais et pur. Les tanins sont souples, mûrs. L’acidité est peu marquée. Ce sera un millésime très gourmand, le potentiel de garde sera plus modeste que 2016 et 2015.
Les secteurs Volnay et Pommard sont très réussis et homogènes. Beaune présente une série de cuvées de haut niveau. Les Grands Crus de la Côte de Nuits sont top !
Avec 2017, Ludivine Griveau confirme de grandes qualités pour amener de beaux raisins à maturité et les vinifier impeccablement. Tous ceux qui en doutaient encore peuvent être maintenant rassurés : le domaine des Hospices de Beaune est entre de bonnes mains !
Co-acheter avec nous aux Hospices de Beaune en 2017
La valeur-ajoutée d’un vin des Hospices de Beaune selon Anima Vinum
Acheter un Hospices de Beaune 3.0 participatif
En 2005, Anima Vinum accède aux ventes des Hospices de Beaune et dès 2013 en fait un de ses principaux axes de développement. Dix ans plus tard, en 2015, avec 38 pièces achetées, l’escargot se positionne comme 2ème acheteur en volume (1er acheteur artisanal) des fameuses ventes organisées par Christie’s chaque mois de novembre.
L’originalité ? Anima Vinum possède une vision ultra-artisanale de ces vins issus de terroirs exceptionnels et s’appuie sur le grand savoir-faire d’excellents vignerons avec lesquels ils partagent la même philosophie du vin.
Anima Vinum propose en outre un système original de co-achat (un achat entre plusieurs particuliers) des pièces et fait élever le vin par des vignerons artisans experts en la matière. Non seulement l’élevage très long sans intervention œnologique garantit une qualité exemplaire mais en plus très peu de sulfites sont ajoutés, la mise en bouteille est effectuée à la main par gravité, chaque bouteille est soigneusement personnalisée au nom de l’acquéreur, bouchée avec un liège naturel, sélectionné chez des artisans bouchonniers et finalement cirée.
Bref, L’idée est de laisser la nature rester au centre de tout dans le processus du vin, et d’être dans la plus grande maîtrise du détail pour une conservation sans faute et vrai. Il y a donc Hospices de Beaune et … Hospices de Beaune.
Dans le détail …
Une fois achetées, nos cuvées sont ensuite élevées pendant environ deux ans entre les mains expertes de grands artisans du goût :
Les vins rouges sont choyés dans les caves fraîches du domaine L’Eveil des Sens, de Francis Lechauve, vigneron récoltant passionné situé à Meloisey, dans les hautes côtes de Beaune. Pour les blancs, notre amie Agnès Paquet, située à Meloisey elle aussi, met son talent à l’œuvre.
Rompre avec les habitudes
Tout au long de l’année, nous travaillons de concert avec ces vinificateurs d’exception pour faire de nos acquisitions de vrais grands vins fins de terroir comme on aime. Nous misons notamment sur des élevages longs (en moyenne 18 mois) et adaptés : pour l’élevage de nos blancs, nous avons décidé de rompre avec l’habitude « 100% fûts neufs », chère aux Hospices, pour limiter le boisé et favoriser la tension et la fraîcheur. Les vins sont élevés dans de très bons fûts et demi-muids de « 1 vin » pour un résultat à la hauteur de nos exigences d’authenticité et de qualité.
Le meilleur à tous les égards
Pour nous, les vins acquis aux Hospices de Beaune méritent le meilleur à tous niveaux. La démarche de l’Escargot Vigneron comprend aussi le choix des meilleures matières sèches : les bouteilles sont soigneusement mesurées pour trouver celle qui aura les meilleures propriétés de conservation et dont l’élégance rappellera celle du vin qu’elle contient, elles sont cirées, numérotées, bouchées avec du liège naturel produit par un des meilleurs artisans bouchonniers et les étiquettes sont personnalisées avec le nom de l’acquéreur/du co-acheteur. Le tout, présenté dans de très belles caisses bois et pour un vin qui exprime toute la magie des Hospices…
Communauté d’achat
Notre place de 2ème acheteur de la vente aux enchères des Hospices de Beaune (1er acheteur artisanal), nous la devons en grande partie à nos co-acheteurs qui renouvellent tous les ans leur confiance. Chaque année, quelques semaines avant le 3ème weekend de novembre, nous nous rendons plusieurs fois à la cuverie des Hospices des Beaune pour déguster les cuvées du millésime en cours qui seront mises en vente. Jean-François Vandroux et Pierre Grimaldi, les deux associés-gérants, sélectionnent alors rigoureusement les vins qu’ils souhaitent acheter lors de la vente et qu’ils sont prêts à conseiller à leur co-acheteurs. Les résultats sont ensuite communiqués quelques jours avant la vente, accompagnés de fourchettes de prix estimées en fonction des ventes des années précédentes.
Les co-acheteurs : immersion dans l’aventure
Vient ensuite le weekend de la vente aux enchères, où notre escargot fait du coude pendant plusieurs heures pour décrocher les vins qui le font rêver. Les pièces acquises sont reconnues et enlevées de la cuverie des Hospices dans l’hiver pour être choyées dans les caves de nos amis vignerons Agnès Paquet (pour les blancs) et Francis Lechauve (domaine l’Eveil des Sens, pour les vins rouges). Au printemps, un weekend très spécial est organisé spécialement pour que nos co-acheteurs puissent déguster leurs acquisitions encore en élevage. Un moment plein de magie et d’émotions !
Sensation unique à la réception
Ce n’est qu’après en moyenne 18 mois d’élevage que les vins sont mis en bouteille et pour finir, presque 2 ans après leur acquisition, ils arrivent enfin dans les caves de leurs heureux propriétaires. Une attente de longue haleine, certes, mais qui en vaut largement la peine ! Imaginez un peu la sensation lorsque vous ouvrez une bouteille des Hospices, unique, étiquetée à votre nom et vinifiée par des pointures … Vous aussi vous allez baver !
Le challenge de Ludivine
Novembre, pour Ludivine Griveau, régisseuse des Hospices de Beaune, c’est le mois de tous les frissons, car la vente aux enchères des vins mondialement connue a lieu le troisième dimanche de ce mois humide et frisquet sur la côte de Beaune.
Des frissons, des doutes, il y en a pourtant eu avant la mise en cuve cette année. L’épisode de gel du 27 avril 2016 faisait craindre pour la tenue même de l’événement, car les premiers bourgeons avaient été nombreux à être touchés.
La vigne est résiliente cependant et ce qui s’est avéré être la plus grosse catastrophe climatique sur la vigne par le gel depuis 1981 n’a pas remis en cause la récolte et la mise en cuve. Celle-ci s’est même déroulée sous les meilleurs auspices : « Les raisins sont somptueux », affirmait la régisseuse des Hospices de Beaune lors de la conférence de presse du 26 octobre.
Mais l’aventure continue jusqu’au 20 novembre où battra le cœur de Beaune, un peu plus fort que d’habitude. Et au centre de cette vente ultra-médiatique, il y aura une femme, sur qui tous les regards seront rivés.
« De grands vins pour une grande cause », c’est avec ce slogan que Christie’s fait connaître la vente aux enchères des vins des Hospices de Beaune dans le monde entier et fait exploser les compteurs depuis plusieurs années.
Et s’il est vrai que 80% des parcelles sont classées en Premier et Grand cru – donc déjà très expressives avec des raisins de qualité, il n’empêche que la tâche de vinification du régisseur est au cœur de la réussite des enchères qui seront reversées aux Hospices Civils de Beaune. Un beau challenge.
Plutôt frêle, mais très tonique, enthousiaste, le regard déterminé, Ludivine Griveau a conquis la direction des Hospices qui a cru en elle pour mener à bien le vin sacré que l’institution vend aux enchères chaque année. Sa jeunesse et sa féminité n’ont, une fois n’est pas coutume, pas été une barrière. Car derrière elle, il y a à la fois un vrai charisme et un professionnalisme incontestables.
« J’ai été formée à cette quête éternelle du toujours faire mieux, viser l’excellence. » Ludivine Griveau n’a pas encore quarante ans et elle a déjà signé un millésime record en termes de ventes. Cette année pour elle, c’est celle de la confirmation.
La vente aux enchères des vins des Hospices de Beaune en chiffre :
- 575 pièces à la vente en 2015
- 11 millions d’euros de vente totalisés en 2015
- 480 000 euros pour la pièce de charité (2015)
- 596 pièces à la vente en 2016
- 2 cuvées absentes (Meursault Goureau et Savigny Premier Cru Arthur Girard)
- 1 nouvelle cuvée : Corton Grand Cru banc Docteur Peste
Antoine Jacquet : « Mon successeur ne devra pas négliger le domaine viticole »
Nous avions rencontré Antoine Jacquet le 27 septembre dernier et avions prévu de publier cette interview avant la prochaine vente aux enchères des Hospices de Beaune. L’actualité nous a rattrapé et nous publions ce texte aujourd’hui comme un hommage au directeur des Hospices Civils de Beaune (Bourgogne) en poste depuis 28 ans.
Beaunois, songez que, du haut de ces Hospices, près de six siècles vous contemplent.
Au-dessus de l’épaule d’Antoine Jacquet, directeur des actuels Hospices Civils de Beaune, le regard bienveillant de Nicolas Rolin est toujours présent. Il est le fondateur de cet établissement dédié aux pauvres qu’il a souhaité aussi splendide qu’un palais. L’ancien chancelier de Philippe le Bon a richement doté, au XVe siècle, un hôpital et obtenu la création de l’ordre des Sœurs Hospitalières de Beaune qui ont depuis dévoué leur vie au soin des pauvres et des malades.
« Nicolas Rolin a donné le signal de l’excellence pour les pauvres. »
Antoine Jacquet a de l’admiration pour le symbole historique. « Aujourd’hui, les malades ont pris la place des pauvres de l’époque et l’institution perdure », comme un navire invincible frayant sa voie à travers les eaux parfois sombres de l’histoire. « Nous sommes toujours dans la logique de l’histoire de la création des Hospices de Beaune par Nicolas Rolin, forte, grisante, pas toujours facile à partager. »
« Les Hospices existent dans le cœur des Beaunois qui pensent souvent que c’est un patrimoine commun »
Mais au fait, à l’heure de la rationalisation du service public, l’hôpital de Beaune existerait-il toujours sans les bénéfices récoltés lors de la vente aux enchères de la vente annuelle des vins des Hospices de Beaune ? « Difficile à dire, analyse Antoine Jacquet. Mais imaginez plutôt que sans ces fonds, notre hôpital n’aurait sans doute pas de service des urgences, ni ce matériel renouvelé régulièrement, une offre de soins aigus aussi large et par extension ces médecins très pointus si difficiles à attirer dans les établissements de petites villes. Nous avons les moyens de notre indépendance d’investissement et nous continuons à exister entre Dijon et Chalon-sur-Saône. »
Sans vente aux enchères, pas de rénovation (autofinancée) de l’hôpital non plus, cet énorme chantier de 50 millions d’euros mené – fait rare – sans emprunt depuis deux ans par l’établissement public. C’est donc un tout cohérent qui a été rebaptisé en 2015 Hospices Civils de Beaune pour intégrer à la fois la notion d’hôpital public et de patrimoine historique et viticole.
« On ne raconte jamais aussi bien les Hospices qu’en évoquant leur histoire si riche à travers les cinq siècles derniers. »
Antoine Jacquet a compris très tôt que si la vente aux enchères devait faire sa promotion dans le monde entier, c’est bien sûr à travers cette extraordinaire histoire d’une institution, dépositaire de prestigieux legs, qui a su résister contre vents et marées aux turbulences de l’histoire. « Jusqu’à aujourd’hui, même en période de crise de la Révolution française à la catastrophe du phylloxéra, les gestionnaires ont toujours tenu à respecter la mémoire des donateurs à travers les siècles, c’est un symbole fort. » Comme un phare dans l’obscurité.
En 2005, Christie’s reprend l’organisation de la vente aux enchères et Antoine Jacquet ne cache pas qu’une des raisons pour lesquelles on a confié au spécialiste anglais des ventes aux enchères, c’est pour son aura mondiale. « Je participe aussi aux actions de promotion, depuis 2010, je vais chaque année en Chine pour la promotion aux côtés de Christie’s. Nous avons une belle histoire à raconter, nous sommes les mieux placés pour le faire. » Pour Antoine Jacquet, les Chinois sont extrêmement sensibles à cela. « L’histoire. C’est comme cela qu’on vend le vin, et non pas le domaine qui est prestigieux. »
« Un Russe m’a dit un jour, lors de la vente aux enchères : ‘’ Je préfère vous enrichir, vous, hôpital, qu’un domaine viticole très prestigieux.’’ Force est de constater que les étrangers achètent pour l’Histoire, la charité, la grande cause. Et de l’autre côté, les locaux achètent des Hospices parce que c’est leur culture locale, leur propre histoire et l’histoire de leurs familles. »
De Beaune à Hong Kong, l’histoire des Hospices est intimement liée à l’humain et ici se côtoient les fiches de paye des guides touristiques, des médecins et des vignerons encadrés par le régisseur du domaine viticole. Une situation très atypique à l’heure où les autres grands établissements hospitaliers ne gèrent pas un patrimoine si actif. Et si la gestion de l’hôpital reste un art compliqué et fastidieux, il se trouve qu’Antoine Jacquet navigue désormais avec aisance avec ses deux autres casquettes sur la tête : « L’hôpital demande une gestion humaine sans commune mesure avec la gestion d’un monument. Après 28 ans ici, l’hôpital ne cesse d’être complexe, je ne passe pas autant de temps dans les vignes que je ne le fais pour l’hôpital, mais pour autant je ne le néglige pas. Je suis une oreille attentive pour le régisseur dont dépend la réussite des cuvées du domaine. »
Antoine Jacquet, 64 ans, devrait bientôt partir à la retraite. Il laissera au futur directeur la responsabilité de ce navire à trois voiles (hôpital public, domaine viticole et monument historique) pour l’instant insubmersible, et dont la notoriété fait la fierté de la région Bourgogne par-delà les frontières depuis plus de cinq siècles.
« Mon successeur, ce qu’il n’a pas le droit de faire à ce patrimoine viticole et historique ? C’est de le négliger. C’est consubstantiel à la réussite de l’institution hospitalière. »
Bilan après vendanges et premières sensations du millésime
Ludivine Griveau nous a accordé, le 20 septembre dernier, un long entretien dans lequel elle nous livre de précieuses informations sur le millésime 2019, qui sera mis en vente lors de la 159ème Vente des Vins des Hospices de Beaune.
Nous avons échangé avec Ludivine sur les points qui feront l’identité du millésime aux Hospices :
- La météo 2019 et les choix culturaux
- Les dates de vendanges et les choix de vinification
Nous vous livrons ci-dessous la quintessence de nos échanges, les plus curieux pourront se rendre sur YouTube pour voir l’intégralité de notre entrevue.
1. « Une année marquée par des aléas climatiques importants et l’incertitude »
Allez, on rembobine pour se replacer au tout début de la saison qui a donné ce millésime 2019. On remonte le temps pour s’arrêter au mois de mars. En ce début de printemps, la végétation reprend à une date plutôt normale sur la côte viticole, après un hiver assez sec et doux.
Une aubaine ce mois de février tout à fait estival, nous direz-vous ? Pas tellement, puisqu’un hiver doux empêche les vignes de mettre suffisamment leurs forces en réserve dans les racines. De plus, la période ayant été sèche, le système racinaire où se condense la vie dans ces mois privés de lumière n’a pas pu constituer de stock.
Et puis, la végétation a été sensible à deux événements majeurs au printemps : une gelée noire (ou gelée d’hiver) le 5 avril – dont l’impact a été sous-estimé et un second épisode de gel le 14 avril.
Les épisodes de gel ont en partie réduit les récoltes 2019 impactant les bourgeons déjà sortis. Après cela, le printemps venté a compliqué la gestion des pulvérisations, compensé heureusement, par la pousse assez lente au printemps – conséquence du coup de froid d’avril qui a stressé la plante. Le vignoble des Hospices de Beaune est conduit en agriculture biologique depuis 2017 – et des tests de biodynamie sont effectués avec deux vignerons volontaires sur quelques parcelles.
2ème aléa dommageable : le mauvais temps durant la floraison – autour du 10 juin : le froid et la pluie ont occasionné de la coulure (la fleur n’est pas fécondée) et une grande hétérogénéité des maturités. La perte de récolte due à cette mauvaise floraison est importante sur le Chardonnay, mais le Pinot Noir n’est pas épargné.
A noter : Une « Grosse pression d’Oïdium » cette année.
« La tiédeur, l’obscurité, l’humidité… ont été propices au développement des champignons », explique Ludivine. Le feuillage a été attaqué, mais pas les grappes, les choix d’effeuiller et rogner plus haut, pour protéger ce qui venait d’être « déshabillé » plus bas ont été efficaces.
3ème aléa : Une première canicule en juillet suivi d’une deuxième canicule en août assorties d’une grande sécheresse : la vigne a commencé à souffrir du sec avec ça et là des signes de défoliation.
« Une année pas particulièrement précoce, sauf à la fin !!! »
Tout s’est ensuite accéléré par concentration plus que par maturité physiologique (la maturité a parfois été bloquée ou ralentie à cause du sec mais au final, on retrouve de beaux équilibres sucres/acides). La maturité phénolique a été à peine atteinte parfois.
2. Vendanges et choix de vinification
Le coup d’envoi des vendanges a eu lieu le 6 septembre avec la vigne de Pouilly-Fuissé (la future cuvée Françoise Poisard). Des contrôles de maturité répétés ont permis de définir les bonnes dates de récolte de chacune des parcelles (environ 130).
Comme l’année dernière le Chardonnay a connu une accélération de maturité comparé au Pinot Noir au cours des premiers jours de septembre, ce qui a nécessité des vendanges anticipées des Beaune 1er cru « Clos des Mouches » (jeune vignes) et du Bâtard-Montrachet Grand Cru. A partir des 10 et 11 septembre, les Hospices de Beaune sortent « l’artillerie lourde » pour vendanger la totalité des blancs de Meursault.
A partir du 12 septembre, Ludivine Griveau décide de vendanger des premiers pinots noirs avec les Volnay de la Cuvée « Général Muteau » qui est toujours la plus précoce.
La grande surprise provient de Pommard qui a été vendangé avant les Beaune 1ers crus, dont les terroirs sont toujours plus précoces … (ndla : ça c’est une info importante !!! je vous en toucherai un mot dans un prochain post…) En revanche, on accuse une déception en termes de quantités, particulièrement sur le secteur des Volnay Santenots qui ont gelé. On remarque une grande hétérogénéité de maturité à Beaune avec des secteurs très touchés par le gel (comme dans les Cent-Vignes).
Incroyable, cette année les vignes de la Côte de Nuits ont été mûres en même temps que les vignes de Beaune !!! On obtient une très belle qualité de vendanges. La dernière vigne a être vendangée, est celle de Santenay, le 20 septembre.
Un constat : la matière est très saine, très peu de tri est nécessaire (entre 2 et 3% de tri) par contre la récolte est très petite : une demie récolte en blanc et -35 à -40% sur les rouges.
En cuverie, 2019 a vu la mise en œuvre de plusieurs investissements matériels. A savoir des cuves thermo-régulées supplémentaires adaptées à la vinification des blancs comme des rouges. Un nouveau logiciel de gestion des températures à distances : chaque cuve peut ainsi être suivie et pilotée depuis un smartphone !
« Le raisin est marqué par les aléas climatiques »
Le challenge de ce millésime, c’est d’adapter le process de vinification à un raisin qui est marqué par les aléas climatiques :
– le Chardonnay, dont les peaux étaient très épaisses, a vu ses cycles de pressurage allongés et surtout renforcés (augmentation de la pression) : des adaptations inédites pour Ludivine dont le mot d’ordre a été : « Il faut oser oser » ! Les lies sont « magnifiques » et ont donc été quasiment totalement réincorporées. Les fermentations des blancs ont démarré rapidement : il semble que les cinétiques fermentaires soient excellentes malgré les degrés alcooliques élevés.
– le Pinot Noir : sans surprise, la couleur sort facilement (peaux épaisses). L’extractabilité des anthocyanes est bonne donc, il faudra veiller à bien fixer la couleur. Nous partageons le sentiment qu’il ne faudra pas chercher à extraire les tanins qui, eux aussi sortent facilement et dont la maturité n’est pas optimale : donc un travail sur la souplesse (plus que sur la finesse) – ce millésime ressemble un peu à 2015 sur ce point.
Toutes les vinifications des rouges sont parcellaires et 30% de la cuverie est menée en vinification sans sulfites (ndla : comme sur le millésime 2018 qui avait donné d’excellents résultats).
En conclusion :
2019 promet beaucoup sur le plan de la qualité mais les quantités seront faibles à très faibles sur quelques cuvées. L’hétérogénéité des maturités promet des dégustations de sélection passionnantes !
Nous attaquerons nos dégustations fin octobre et reviendrons auprès de vous sur les 1ers jours de novembre pour une analyse qualitative plus fine, en vue de préparer notre stratégie d’achat.
A très bientôt
Jean-François Vandroux
Vendanges 2019 : une moitié de récolte sur la Côte des vins en Bourgogne
Il sera rare, mais il sera d’une grande richesse, le millésime 2019 s’annonce particulièrement intéressant en Bourgogne, après des aléas climatiques exceptionnellement marqués.
Le millésime 2019 rentre doucement en cuves depuis près d’une semaine. Une semaine durant laquelle nous sommes partis voir les vignerons de la Côte de Beaune pour prendre la température de la récolte.
2019, année climatique extrême
Température, parlons-en. La Bourgogne connait sa troisième canicule consécutive durant cet été interminable. Des canicules accompagnées de la sécheresse bien installée depuis des mois d’été peu arrosés et un hiver également sec.
Cette année, les grappes pèsent en moyenne moitié moins lourd que celles du très prolifique millésime 2018. La plupart sont millerandées, chargées de baies très inégales, souvent petites et très concentrées. Conséquence de l’absence d’eau mais aussi du gel de printemps qui a eu une incidence sur la qualité et la régularité de la floraison.
Difficile de fixer la date de vendanges
Après avoir repoussé la date des vendanges car les maturités avaient été freinées par le manque d’eau, la plupart des vignerons ont fini par les avancer d’un ou deux jours. Conséquence de la chaleur qui a fait soit bondir les maturités d’un coup, soit parce que les maturités avaient été bloquées par manque d’eau et qu’il n’était plus judicieux d’attendre.
La plupart des domaines annoncent une demi récolte sur les blancs et deux tiers sur les rouges. Mais sur ce point, les récoltes seront très différentes d’un domaine à l’autre.
Belle acidité, belle maturité, 2019 un vin de garde
Les vignerons observent un bon équilibre des vins malgré les degrés importants cette année (13 à 15 degrés d’alcool) qui tiennent grâce à leur acidité. Opulence et tension seront les maîtres mots. Couleur également. Les tannins infusent très rapidement les moûts cette année.
Chez les vignerons portant l’escargot, 2019 pourrait bien être une belle année de garde. Mais nous devrons nous positionner très tôt pour pouvoir leur commander des volumes !
» 2019 sera probablement une très belle année de garde, avec un bel équilibre des baies, de belles maturités et de l’acidité. Le seul tri que nous avons à effectuer en cuverie se situe sur les grappes qui ont subi l’échaudage et ont littéralement grillé sous l’effet du soleil. »
Thomas Bouley, domaine Jean-Marc Bouley
Retraits bien mérités
Aujourd’hui, c’est chasse au trésor, ou presque. On est tous là, pressés autour d’un trou d’un mètre de profondeur, les yeux rivés sur le fond, et très attentifs aux conclusions du chercheur. Emmanuel Chevigny (société Adama) est au fond de la fosse, sur le côté, un tas de gros cailloux disséminés dans une terre argileuse légèrement orangée. Emmanuel, ce n’est pas un pirate, pourtant il observe les cailloux et les amas de pierres avec insistance comme s’il venait de trouver des pépites d’or, là, dans les couches successives de terre étagée.
De son côté, Jérôme Galeyrand, (vigneron à Gevrey) qui a commandé l’étude à ce spécialiste des sous-sols viticoles, s’émerveille. Les gros cailloux remontés des profondeurs ne brillent pourtant pas tellement. Oui mais voilà … Ces pierres calcaires sont une chance incroyable pour les vignes. Ils sont drainants.
Nous sommes proche des carrières de Comblanchien, celles qui ont par exemple, fourni tout Dijon en pierre blanche pour se construire. L’objectif sur cette parcelle était de savoir quel type de sol il allait y avoir. « Donc ici nous ne sommes pas sur un substrat jurassique mais sur un substrat plus récent puisque ces cônes se sont déposés pendant les dernières périodes glaciaires, il y a environ 20 000 ans, sur le calcaire qui date du jurassique (160 millions d’années) – que vous allez pouvoir retrouver à une centaine de mètres plus au nord dans le Clos de la Maréchale », intervient Emmanuel Chevigny.
Et de résumer, muni de son Code Munsell et de sa pipette d’acide chlorhydrique : « Nous sommes sur un sol que l’on peut qualifier de « court » (35 cm d’épaisseur), qui s’est formé par l’altération du matériau parental que nous avons en dessous, c’est-à-dire un cône alluvial : des éléments qui ont été érodés dans la combe qui est juste derrière et qui se sont déposés à cet endroit-là. C’est donc un sol argilo-limoneux, des textures que l’on va retrouver ici sur la Côte, avec ici, un très bel enracinement au niveau du sol, et des racines qui vont descendre en profondeur. Nous avons plutôt une bonne réserve hydrique ici, et un sol drainant mais aussi un peu sensible à la compaction, et c’est ce que l’on peut voir dans l’inter-rang. »
Un petit verre de la cuvée 2015 du Bourgogne Les Retraits de Jérôme est servi pour se féliciter. Un nez envoûtant typique d’un Pinot bien mûr et bien en chair, une bouche qui explose de petits fruits noirs, une belle concentration, des tannins soyeux ; une gorgée de bonheur, là, devant les rangs qui s’étalent, fraîchement labourés. Et un saucisson. « Jérôme, qu’est-ce qui rend ce vin aussi … typé, expressif… aussi bon ? » Le vigneron de Gevrey explique que c’est lié à l’histoire de la parcelle, plantée en 1925-1932 en sélection massale. « C’est ce qui lui donne l’identité, ce qui donne le goût de ce vin. Ici, l’aromatique est toujours la même aromatique : un côté Pinot délicat. Dense et fin à la fois. C’est lié au sol et au superbe matériel végétal. Ici, la vigne est toujours dans les bonnes conditions pour bien se développer. » Brise de satisfaction sur Comblanchien.
L’homme qui murmurait …
AnimaVinum (vins fins et de terroir) sélectionne des vins de vignerons engagés dans des démarches respectueuses. Notamment Jean-Yves Devevey, vigneron sur la Côte Chalonnaise, à Demigny (labour à cheval, bio, biodynamie) ou Sylvain Pataille, vigneron à Marsannay-la-Côte (labour à cheval, biodynamie).
Après deux années aux champs, le cheval de trait Comtois a le trac. Sous une mèche blonde, un œil craintif attend les ordres calmes de Julien. Pas évident pour un ancien étalon encore vigoureux de renoncer au galop et de s’astreindre à marcher avec le pas d’une danseuse entre les lignes interminables des parcelles bourguignonnes. La silhouette robuste attelée au van, la robe brune épaissie avec l’arrivée de l’hiver, le tempérament sanguin, Astre se prépare à retourner aux vignes. Julien Carroué, d’une voix à peine contrastée, lui parle, comme on parlerait à un enfant.
« Allez. A droite. Un pas. Bien, tu es un bon gamin. »
La similitude entre les deux silhouettes est saisissante quand s’amorce le travail de labour. Non pas par leur taille ni leur poids qui doit être d’une différence de dix fois. Mais une symbiose s’enclenche entre ces deux corps, semblables à des lianes, dont le labeur, énergique et puissant, ne va pas de soi. C’est un test, un essai. Le dressage est un moment d’écoute autant que de tension, les deux tempéraments se mesurent l’un à l’autre sans friction, s’apprivoisent.
Chaque mot est posé l’un après l’autre. Julien Carroué en est à son second essai avec Astre. Lui, il a 36 ans et un passé qui mériterait un biopic par un réalisateur de cinéma indépendant. Son histoire, c’est le genre d’histoire qui se déroule le long d’une route et qui se prolonge par un retour au bercail, sur les traces de la tradition. Mégot au coin des lèvres. Inspiration des années 50, comme ses outils, dont il prend soin. Dans sa première vie, il a fait du rock. Il a bouclé durant dix années une carrière plutôt réussie à Paris, et puis, le vent l’a soufflé et il s’en est revenu en Bourgogne, retrouver ses origines, à Auxerre.
« Je ne suis pas né dans le cheval »
Il est revenu à la terre par le chemin des vignes. Parce qu’en Bourgogne, un saisonnier c’est souvent un vendangeur, il a commencé ainsi et a continué en tant qu’ouvrier. Et puis, il a voulu savoir comment on faisait le bon vin, le vrai vin, le vin traditionnel. Il est devenu apprenti et a appris de Sylvain Pataille, à Marsannay-la-Côte. Là il a attrapé le virus et a continué ses études dans un centre d’apprentissage spécialisé. Au CFPPA (Haut-Doubs), il a rencontré Jean-Louis Cannelle, dont il a reçu les enseignements durant un cycle où il a appris à maîtriser toutes les ficelles de la locomotion, la psychologie, la santé, l’alimentation du cheval et le travail du sol, l’attelage, le débardage.
« Dans la région, nous avons la chance de pouvoir pratiquer la traction animale en étant rémunéré correctement. Pour moi, c’est l’énergie du futur. J’espère bien qu’un jour, il n’y aura plus de fuel. » Pour Julien, l’important, c’est la préservation du savoir-faire, de la fabrication des charrues au savoir monter un cheval. La préservation des petits paysans aussi. « En choisissant la traction animale, j’espère participer à leur retour dans les terres. Depuis 20 ou 30 ans, on remarque un retour en grâce du cheval de labour. »
Le retour des paysans
Buttage, passage de griffe, décavaillonnage inter ceps, à son avis, le travail d’un cheval vaut mieux que celui d’une machine, même économiquement. « A hauteur de 10 000 euros l’hectare (sans l’investissement lourd de départ et sans la maintenance obligatoire sur machine) je ne suis pas sûr que cela coûte bien plus cher… »
Julien Carroué a créé son entreprise en 2016, il effectue son travail de précision sur des domaines renommés, donc pas question de casser un pied de vigne sur un terroir de Grand Cru. Aujourd’hui, le voilà face à quelques rangs de vigne, ceinturé à sa bête, concentré.
Astre est vigoureux, il met toute l’intensité de sa force lorsqu’il tire la charrue. Le départ est brutal, Julien le raisonne. La terre est molle et amoureuse, elle s’accroche aux lames et rend le travail plus difficile. Astre bombe le dos, relève l’encolure et fournit des efforts qui le font rapidement suer à grosses gouttes, lesquelles s’évaporent dans l’air glacial par bouffées. Julien suit le même mouvement, se contracte, retient les rennes, met tout son poids en arrière et lui intime ses ordres doucement, le visage luisant.
A l’horizon, le soleil s’apprête à se retirer pour aujourd’hui, et délivre lui aussi sa dernière énergie. L’ellipse rougeoyante flotte dans un ciel corail, puis jaunissant. Les étourneaux goulus s’envolent par centaines dans une ronde et quitteront bientôt les vignes pour voler vers le sud.
Le cheval, une philosophie de vie
La lame fend la terre comme l’avant d’un navire écarte les eaux et éclabousse de chaque côté. « Je travaille avec de vieux outils. Cette charrue doit dater des années 1950 », précise Julien Carroué, dont le style vestimentaire est soigneusement calqué sur l’époque. « Ils sont mieux faits à mon avis, plus costauds. Et puis, il est de plus en plus difficile de trouver des constructeurs de ce genre de matériel. » Lui, il fonctionne en quasi autonomie entre labour des vignes, un peu de maraîchage, de travail en champ, il cultive avec ses chevaux l’alimentation qu’il leur donne ensuite. Cela permet aux chevaux de changer de la vigne qui est pour eux une tâche rébarbative, où ils sont enserrés entre deux rangs à faire des allers et retours.
Avec Julien, tout est au plus près de la tradition et de la simplicité quand elle est au service d’une certaine efficacité sur la durée : « Pour Astre, j’ai préparé un mélange d’avoine et d’orge. Je n’aime pas nourrir mes bêtes avec de l’alimentation toute faite, aux vitamines de synthèse. Là, j’ai adapté sa nourriture à son effort et son tempérament : il est plutôt sanguin, plein d’énergie, donc le mélange va lui permettre de supporter un effort lent mais constant et de ne pas susciter d’excès de chaleur chez lui. »
Une demi-heure passe, les rangs de la vigne de Sylvain Pataille sont labourés parfaitement et Julien Carroué se félicite : « Nous avons fait des progrès, en une heure de séance, j’ai senti que quelque chose s’était passé, la confiance a grandi entre nous. »
La Saint-Vincent : Aux origines de la solidarité vigneronne
La Bourgogne célèbre ses vins lors de la Saint-Vincent Tournante. Cette année, ce mini festival hivernal drainant près de 20 000 personnes chaque année, aura lieu les 26-27 janvier 2019 à Vézelay. Ces fastes annuels sont en réalité la face visible – et touristique – d’une tradition vigneronne ancrée dans le terroir depuis plus de 150 ans. Elle reste vivace dans les petits villages de la côte bourguignonne.
Retour à Meursault, aux racines d’une tradition séculaire.
Des « escouades » de vignerons à la rescousse !
Pour mieux comprendre les fêtes de la Saint-Vincent, il faut se replacer cent cinquante ans en arrière. Le contexte est morose après la Crise du Phylloxéra (1868-1895). En Côte-d’Or, le ravageur détruit la vigne dès 1878 (en 1882 à Meursault). Certains grands domaines périclitent, la carte est redessinée. Les tâcherons se lancent alors dans une activité indépendante et acquièrent à peu de frais les terrains ravagés qu’ils replantent et cultivent à la force de leurs bras. Le travail est difficile, peu rémunérateur mais les ouvriers de la vigne tiennent bon. Du courage, il en faut pour travailler seul sous la contrainte des aléas climatiques et économiques.
Leur potion magique, c’est la société d’entraide ou Société de secours mutuels créée en 1836, elle existe à cette époque depuis 50 ans déjà, à Meursault. Les vignerons s’organisent par escouades. Si un vigneron tombe malade, par exemple, chaque escouade de cinq travailleurs viendra à tour de rôle le remplacer aux vignes pour effectuer en une journée, l’équivalent d’une semaine de travail – puisque les cinq membres de l’escouade travaillent simultanément. Si le vigneron venait à mourir avant la fin de la saison, il serait remplacé de cette manière jusqu’à la fin de celle-ci. « Le système a permis de sauver bon nombre de domaines de la faillite », souligne Philippe Bouzereau, vigneron à la retraite et ex-propriétaire du Château de Cîteaux.
Parce que les vignes sont au repos, parce que le vin est douillettement installé dans les caves après une année riche en émotions et intense en labeur, parce que les vignerons ont du temps et surtout l’envie de prendre une pause et de fêter tout cela, la Saint-Vincent est une occasion en or de se rassembler dans les villages depuis deux siècles.
« En parallèle, la Société de secours mutuels célébrait la Saint-Vincent. Après la messe du samedi matin, on sortait le Saint, sa statue en bois vernis était confiée à un vigneron une année durant. La tradition laïque voulait que l’on donne aux non-croyants un bouquet (arbuste) de genévrier. Aujourd’hui, les deux traditions étant réunies depuis longtemps à Meursault, les vignerons transmettent le saint ET le bouquet. A la sortie de l’office, on l’accompagnait en procession chez lui avec la fanfare et on terminait par une petite réception chez lui ou dans sa cuverie. A l’issue de l’année, le vigneron donnait une réception plus importante avant d’emmener la statue à l’office. » Avec le temps, la fête a pris des proportions de plus en plus impressionnantes. « J’ai eu le Saint en 1998, nous avons reçu 800 convives pour la fête des gaufres, peu avant de redonner le Saint. »
Le vendredi soir, avant-veille de la Saint-Vincent, les vignerons se réunissaient pour les gaufres accompagnées de l’aligoté fraîchement vinifié, invitaient leurs familles. Et puis, le format a pris de l’ampleur, on a invité son réseau, ses banquiers, les amis. Jusque dans les années 2000. « En 1998, donc, nous avons préparé 500 litres de pâte à gaufre. Nous avons mobilisé les dames autour de 18 appareils électriques, avons déménagé le château pour recevoir tout ce monde. »
Autrefois, la Saint-Vincent était la date avant laquelle les vignerons ne retournaient pas tailler les vignes.
Chaque vigneron souhaitait offrir plus d’une année sur l’autre. Mais, las de la surenchère, les vignerons ont décidé de réduire la voilure à portion congrue. Désormais, la fête est familiale, tous les vignerons du village et leurs proches s’y délectent de gaufres et d’un vin nouveau.
Depuis vingt ans, le nombre de vigneron a rapidement augmenté à Meursault. Si bien que le Saint n’est pas confié à un seul vigneron par an, mais à deux. La statue est hébergée six mois chez un premier membre de la société de secours mutuel, puis à l’issue d’une procession et d’une fête en juillet, elle est abritée par un second vigneron. Histoire que chacun puisse le recevoir au moins une fois dans sa vie.
Chaque village fête son saint : Saint Louis à Monthelie, Saint Barthélémy à Auxey-Duresses, Saint-Thibault à Pommard, Saint Cyr à Volnay ou encore Saint Bernard à Puligny.
Mais, cet admirable système de solidarité, fonctionne-t-il toujours ?
« Très peu. Vous savez, les vignerons d’aujourd’hui travaillent plus au bureau ou en cuverie qu’avant. Les domaines peuvent embaucher du personnel. Donc en cas de maladie, c’est le personnel qui s’organise et prend la relève. »
Hospices de Beaune. Vos souscriptions à J-2
Par contre, nous sommes assez d’accord sur le fait qu’il y aura de belles opportunités à saisir sur les cuvées « intermédiaires ».
Le Choix des Fûts et des Tonneliers aux Hospices de Beaune.
Les vins blancs sont logés dans des fûts de la tonnellerie Damy, bien connue à Meursault.
Les vins rouges « mono-climat » (Mazis-Chambertin, Echezeaux, Clos de la Roche, Beaune 1er cru « Clos des Avaux », « Les Grêves », Pommard 1er cru « Epenots », …) sont logés dans des fûts de la Tonnellerie François Frères (Saint Romain). Les bois proviennent des forêts de Cîteaux (Côte d’Or) et de Tronçais (Allier).
Les autres cuvées de rouges bénéficieront des fûts de chez Ermitage (La Charité sur Loire) dont les bois proviennent de la forêt des Bertranges (Nièvre)
L’accent a été mis sur des bois ayant reçu un séchage en plein air long (36 mois minimum) et Ludivine Griveau a exigé de passer ses commandes au dernier moment, après avoir fait ses premières dégustations « sur sucre » (= en cours de fermentation alcoolique). Ainsi elle a pu maîtriser ses brûlages en fonction de la personnalité de chaque cuvée. (certaines ayant davantage besoin de sucrosité, d’autres, que le fût vienne soutenir leur fraîcheur ou leur minéralité).
Les boisés sont discrets et très bien « digérés » par les vins, dont les concentrations sont très bonnes cette année, cela aide !

Mécanisme de la souscription :

Les cuvées 2018 sélectionnées par ANIMA VINUM
B : 70 à 100 euros ttc / bouteille
C : 100 à 150 euros ttc / bouteille
C+ : Supérieur à 150 euros ttc / bouteille
Catégorie B
Catégorie C et C+
Evidemment, le jeu des enchères étant ce qu’il est, il est peu probable que nous puissions acquérir l’ensemble de ces 34 cuvées et nous devrons arbitrer des choix durant la vente.
Faites-nous part, par mail, sms ou téléphone de vos souhaits de souscription (nombre de bouteilles (par caisse de 6) et magnums (par 3) et catégories de cuvées souhaitées) AVANT SAMEDI 20 H.
jean-francois.vandroux@animavinum.fr (06 77 00 34 94- en cas d’urgence)
pierre.grimaldi@animavinum.fr (06 20 05 62 25 – en cas d’urgence)
Les prix qui vous sont communiqués ci-dessous s’entendent TTC par bouteille. Les commandes sont au minimum par 6 bouteilles identiques (ou 3 magnums identiques).
Hospices de Beaune 2018 / Vos Souscriptions / J-3
Chacune des cuvées a fait l’objet de plusieurs dégustations, depuis le décuvage (en septembre) et nous avons une idée tout à fait précise de leur potentiels de garde et de qualité.
A quelle tendance de cours s’attendre dimanche ?
La Chine est au rendez-vous et de nombreux mandats d’achats circulent. (La Chine achète surtout des rouges et se focalise sur les « têtes de cuvées » et les Grands Crus)
Mécanisme de la souscription :
Les cuvées 2018 sélectionnées par ANIMA VINUM
B : 70 à 100 euros ttc / bouteille
C : 100 à 150 euros ttc / bouteille
C+ : Supérieur à 150 euros ttc / bouteille
Evidemment, le jeu des enchères étant ce qu’il est, il est peu probable que nous puissions acquérir l’ensemble de ces 34 cuvées et nous devrons arbitrer des choix durant la vente.
Faites-nous part, par mail, sms ou téléphone de vos souhaits de souscription (nombre de bouteilles (par caisse de 6) et magnums (par 3) et catégories de cuvées souhaitées) AVANT SAMEDI 20 H.
jean-francois.vandroux@animavinum.fr (06 77 00 34 94- en cas d’urgence)
pierre.grimaldi@animavinum.fr (06 20 05 62 25 – en cas d’urgence)
Les prix qui vous sont communiqués ci-dessous s’entendent TTC par bouteille. Les commandes sont au minimum par 6 bouteilles identiques (ou 3 magnums identiques).
et sur le Groupe dédié aux Hospices de Beaune
Hospices de Beaune : La tendance, à J-6 de la vente
Le millésime 2018 aux Hospices de Beaune
Malgré une pression mildiou exceptionnelle, le choix d’une viticulture en mode biologique fût tenu.
L’année ne s’annonçait pas particulièrement précoce, ce qui rassurait beaucoup après les deux années de gel de printemps que nous venions de subir.
La floraison se passa dans des conditions météo très calmes. Peu de coulure et une sortie de grappes tout à fait généreuse.
Le choix de Ludivine Griveau s’est porté sur une limitation des rendements, ayant constaté que le potentiel de la récolte était très important, voire déraisonnable. Suppression des bourgeons surnuméraires, des entrecoeurs, … A partir du mois de mai, la sécheresse s’installe durablement avec des épisodes de canicules en juillet et août. Le millésime sera précoce, c’est maintenant certain.

Les vieilles vignes profondément implantées ne souffrent pas trop, au contraire des plus jeunes vignes.
Les foyers de maladies s’assèchent et la qualité sanitaire s’annonce exceptionnelle.
Les vendanges débutent le 27 Août en Pouilly Fuissé puis le 30 août à Beaune et se poursuivent durant une quinzaine de jours sous un soleil radieux.
Le pourcentage de tri est simplement … insignifiant !
Le millésime 2018 marqué par une météo capricieuse
Une sécheresse estivale exceptionnelle qui occasionna parfois des stress hydriques importan et des retards de maturité dans les secteurs les moins arrosés.
Les cuvées 2018
828 pièces de vins réparties en 50 cuvées seront présentées à cette 158ème vente des Hospices de Beaune. (Soit 51 pièces de plus qu’en 2017)
33 cuvées de rouge (625 pièces) et 17 de blanc (203 pièces).
Les Vins blancs
Les blancs sont très équilibrés et fins. L’aromatique est très pure et expressive. Nous redoutions que les acidités ne soient pas au rendez-vous et que les vins manquent de nerf : nous sommes plus que rassurés sur ce point ! Les équilibres acides sont bien là et Ludivine à joué avec les amertumes nobles pour structurer ses meilleures cuvées.
Les boisés sont remarquables cette année et marquent beaucoup moins les vins.
Pouilly-Fuissé, Saint-Romain, Meursault « Loppin », Meursault 1er cru « Porusots », Meursault 1er cru Genévrières « Philippe le Bon, Meursault Charmes 1er Cru (Lanlay et Grivault), Corton Vergennes Grand Cru, Corton Charlemagne « François de Salins », Bâtard-Montrachet « Dame des Flandres »
Les cuvées en retrait : Beaune 1er cru blanc « Montrevenots », Corton blanc « Docteur Peste », Meursault 1er cru Genévrières « Baudot », Meursault « Goureau »
Les Vins rouges
Les cuvées de rouge sont concentrées et possèdent fraîcheur et rondeur de tanins. Ces derniers possèdent un grain très fin et une trame serrée : ils sont absolument remarquables.
Au moment où nous écrivons ces lignes, les Fermentations Alcooliques sont terminées sur toutes les cuvées sauf la Saint-Romain.
Les blancs sont très équilibrés et fins. L’aromatique est très pure et expressive. Nous redoutions que les acidités ne soient pas au rendez-vous et que les vins manquent de nerf : nous sommes plus que rassurés sur ce point ! Les équilibres acides sont bien là et Ludivine à joué avec les amertumes nobles pour structurer ses meilleures cuvées.
Les boisés sont remarquables cette année et marquent beaucoup moins les vins;
2018 fera partie des millésimes structurés et concentrés, dont le potentiel de garde sera à inscrire dans une fourchette de 7 à 15 ans pour un format 75 cl, et selon appellation bien entendu.
Très sincèrement, nous avons un peu de mal à trouver des cuvées à rejeter… Beaune présente une impressionnante série de 1ers Crus, le secteur de Pommard est, lui, à privilégier. Le secteur de Volnay semble plus contrasté mais présente deux cuvées qui sont de quasi coups de cœur.
Les appellations au nord de Beaune, (Savigny-Lès-Beaune et Pernand-Vergelesses ) présentent beaucoup de finesse et une fraîcheur de fruit remarquable.
Les grands crus de Corton et de la Côte-de-Nuits sont au niveau des plus grands de leurs appellations mais j’ai bien peur que nous ne puissions pas jouer, tant la clientèle étrangère est enthousiaste.

Les trois « Têtes de cuvées » de Beaune 1er cru (Dames Hospitalières, Guigone de Salins et Nicolas Rolin) Beaune 1er Cru «Les Avaux», Beaune 1ers Crus « Cyrot Chaudron », « Pierre Floquet » et « Rousseau-Deslandes » , Savigny-lès-Beaune 1ers Crus « Arthur Girard » et « Forneret ».
Corton Grand Cru « Dr Peste » Corton « Charlotte Dumay » et surtout Corton Grand Cru Clos du Roy « Baronne du Baÿ », ainsi que les trois Grands Crus de la Côte de Nuits, Echezeaux, Clos de la Roche et Sa Majesté Mazis-Chambertin !
Mention particulière pour le Clos de la Roche Grand Cru qui est exceptionnel cette année !
Nous vous livrerons dans les tous prochains jours, nos notes par cuvées et nos coups de cœur, nous pourrons ainsi commencer à affiner nos objectifs d’achats et notre stratégie.
Pour résumer :
Les Blancs sont fins, équilibrés et précis.
Les Rouges sont concentrés, mûrs et énergiques.
Mécanisme de la souscription :
Nous avons à cœur de vous permettre de bien acheter vos grands vins des Hospices, ainsi, nous n’achèterons que les meilleures des 50 cuvées proposées et fixerons un prix maximum de souscription : pas question de s’enflammer pendant les enchères, …. Nous laisserons cela aux riches Chinois !
Dès jeudi matin, nous vous présenterons la liste complète des cuvées « cibles » avec pour chacune d’elle, le prix maximum de souscription.
Vous pourrez souscrire les cuvées de votre choix sur la base de caisses de 6 bouteilles 75 cl, de 3 magnums 150 cl ou encore, et c’est nouveau, d’un Jéroboam 300 cl !
Dans les 48 heures qui suivent la fin de la vente, nous vous confirmerons le prix réel de souscription qui ne pourra pas être supérieur à celui proposé initialement. La plupart du temps, il est inférieur (nous achetons pas mal …)
Le paiement de votre souscription interviendra dès réception de la facture pro forma et avant le 10 décembre 2018. Seul le prix de la livraison et quelques surcoûts matières sèches (que nous ne connaissons pas au moment où nous écrivons ces lignes) resteront à régler au moment de l’expédition fin 2020.
Nous aurons le plaisir de vous convier en Bourgogne au printemps 2019 suivant afin de vous faire goûter vos vins en cours d’élevage.
Partisans des élevages longs, les mises en bouteilles peuvent avoir lieu après 22 voire 25 mois d’élevage (comme c’est le cas pour le millésime 2015). La livraison des vins interviendra entre octobre et fin décembre 2020.
Dégustation du millésime 2018
Lundi matin, premier jour d’une semaine marathon pour les protagonistes de la fameuse Vente aux Enchères des Vins des Hospices de Beaune.
Les dégustateurs se succèdent pour constater une qualité de millésime importante. Anima Vinum et quelques-uns des vignerons estampillés par l’Escargot Vigneron (domaine Chevrot, domaine Jean-Marc Sélèque) ont goûté les 48 cuvées présentées par une Régisseur en forme.
Durant sept jours, l’activité s’intensifiera autour de 50 cuvées de blancs et rouges Villages, Premiers et Grands Crus réalisées par les équipes de vignerons des Hospices Civils de Beaune sous la direction de la Régisseur, Ludivine Griveau. Il s’agit pour elle de son 4e millésime vinifié, empreint d’une qualité en constante progression, après déjà trois records de vente à son actif. Au-delà de la satisfaction personnelle des équipes devant un travail réalisé avec excellence c’est aussi la reconnaissance du domaine des Hospices de Beaune à travers le monde qui s’étend année après année, dirigé d’une main de maître.
Excellence car les garanties de qualité sont petit à petit toutes réunies. Un énorme travail a été effectué sur le boisé des vins et les qualités de tonneaux. Ludivine Griveau a insisté sur l’importance de la sélection des origines (Forêts de Tronçay, Bertagne et Cîteaux), de la traçabilité impeccable et de l’homogénéité parfaite des douelles utilisées par les tonneliers (trois fournisseurs au total) ainsi que de la chauffe qu’elle a fait modifier cette année.
Une autre réussite cette année est due à la maîtrise des rendements, malgré une année très fertile, les Hospices de Beaune s’en sortent avec une très belle concentration grâce à des choix faits en amont. Ébourgeonnage sévère, notamment. La structure tannique est très fine, remarquable cette année.
Jean-François Vandroux, Anima Vinum : « La qualité de vinification de Ludivine Griveau n’est plus à démontrer et son style s’affirme définitivement : pureté, concentration, énergie et profondeur. 2018 fera partie des millésimes structurés et concentrés, dont le potentiel de garde sera à inscrire dans une fourchette de 7 à 15 ans pour un format 75 cl, et selon appellation bien entendu. »
J-6 : Dégustation du millésime 2018
J-6 avant la grande Vente aux enchères des Vins des Hospices de Beaune. Anima Vinum était ce matin à la cuverie en bonne compagnie pour goûter le millésime 2018 qui sera à la vente ce dimanche.
Rejoignez-nous dans l’aventure !
C’est une régisseuse des Hospices de Beaune sereine qui nous a reçus en cette matinée du 25 septembre dernier : du haut de ses 14 vinifications (dont 4 aux Hospices) elle sait reconnaître un millésime bien né lorsqu’elle en croise un !Souriante, Ludivine Griveau se prête de bonne grâce à notre interrogatoire pour le plus grand bonheur d’Emile, l’escargot Vigneron !

Ce n’était pourtant pas gagné d’avance… Après 2 années de gel de printemps (rappelez-vous de ce printemps 2016 qui fut meurtrier pour notre vignoble bourguignon) tout le monde redoutait un dernier et tardif assaut de l’hiver. A Meursault, des bottes de paille avaient été disposées au bord des vignes à titre préventif.
Point de gel mais un hiver et un printemps très humides avec des cumuls de précipitations supérieurs de 60% vs année normale. La pluviométrie de cette fin d’hiver et du printemps 2018 fera date. Elle sera d’ailleurs un des 2 marqueurs météorologiques de ce millésime, avec la canicule/sécheresse de l’été.
Quantité – Dès début Juillet, Ludivine Griveau nous avait confié que son objectif était de contenir les rendements : elle avait très vite remarqué que le potentiel volume du millésime était tout à fait « déraisonnable ». Point de vendanges en vert, mais un ébourgeonnage sévère. La récolte est dans la lignée de 2017 avec quelques différences tout de même : plus de blancs et moins de rouges, pour parler simplement.
Qualité sanitaire – Elle est exceptionnelle ! Le taux de tri n’a d’ailleurs pas été quantifié précisément tant il a été insignifiant. A noter que les baies, fragilisées par cet été caniculaire, étaient beaucoup plus difficiles à conserver intactes jusque dans les cuves.
L’acidité totale est relativement faible, (effet canicule) avec cependant une bonne présence d’acide tartrique, qui si il est bien stabilisé, garantira une bonne fraîcheur des vins (et c’est là qu’il faudra opter pour un très bon éleveur…… 😉 )

L’équation Mildiou … fléau du millésime 2018
Qui dit pluviométrie généreuse, dit maladies fongiques. 2018 est pour le mildiou, un cas d’école.
Alors que le domaine des Hospices est mené en viticulture biologique, la « pression Mildiou » fut cette année exceptionnelle (nos amis du sud de la Vallée du Rhône, du Languedoc peuvent en attester…. Certains ont carrément tout perdu).
Il fallut donc « traiter » avec les « produits Bio » et passer souvent, ceux-ci n’ayant qu’une durée d’efficacité très limitée lorsque les averses se succèdent, pour cause de lessivage (ce sont des produits de contact et non systémiques comme le sont les produits pesticides « chimiques »).
Dès fin juin, retour du temps sec et à partir juillet, arrivée d’une canicule qui s’installe durablement. (2ème aléa climatique majeur du millésime 2018.)
Au final, des vendanges précoces (27 août pour la cuvée de Pouilly Fuissé puis Volnay, etc…)
Seuls quelques secteurs déficitaires en pluviométrie ont nécessité d’attendre un peu pour peaufiner les maturités phénoliques (Pernand Vergelesses, St Romain, etc.).
La Dégustation – Lors de notre venue, les vins rouges n’étaient que partiellement décuvés et les vins blancs sont tous en pleine fermentation alcoolique.
Nous laisserons ces derniers de côté pour une prochaine dégustation et nous concentrerons sur les rouges, pour lesquels nous vous livrons ci-dessous une impression d’ensemble.

Les Rouges 2018 aux Hospices de Beaune – Les vins présentent des robes très profondes, il semble que les extractions de couleur n’aient posé aucun problème. Les nez présentent des notes de fruits rouges et noirs bien mûrs. Légèrement compotés pour certaines cuvées mais pas de notes « recuites » telles qu’en 2003, autre année de canicule. Les nez conservent une sensation fraîche, particulièrement sur les cuvées ayant fait l’objet d’une fermentation sans soufre.
Même si les degrés alcooliques sont tous proches de 13,5 / 13,8%, pas de sensation alcooleuse au nez.
L’attaque en bouche est assez explosive : beaucoup de fruits mûrs et un support alcoolique intégré mais présent… pas de doute, nous sommes en présence d’un millésime solaire ! Les acidités sont plutôt satisfaisantes : nous étions inquiets sur ce point et nous voici rassurés. Les bouches sont pleines, amples et joliment structurées autour d’une trame tanique au grain incroyablement serré et velouté. Ludivine Griveau nous a extrait des tanins, d’une qualité exceptionnelle !
Vous en entendrez parler …
Tout comme l’année dernière, toutes les cuvées sont bien nées et il n’y a plus aux Hospices, de cuvées « bof-bof ». Ce qui ne nous empêchera pas de faire notre sélection des meilleures, en vue de la vente.

En conclusion – Les rouges 2018 aux Hospices de Beaune sont plus concentrés que la moyenne du millésime (ça c’est la conséquence des petits rendements), très colorés, ils possèdent un fruité bien mûr et un grain de tanins de compétition ! Vins plus puissants et très faciles à boire en raison d’une acidité plus faible. Probable horizon de garde 4 à 8 ans pour les Villages et 1ers crus.
Je vous annonce un 4ème coup de maître de Ludivine Griveau et des vins dont le niveau de qualité est très élevé. (gros écart de qualité avec la moyenne du millésime).
Pour de grands vins de millésime 2018, il conviendra de se positionner à l’achat sur les vins des Hospices de Beaune.

Du Golf, des grands vins des Hospices de Beaune et de la bonne humeur
Rendez-vous le dimanche 20 mai au golf du Château de Chailly pour le Second Trophée Anima Vinum des vins des Hospices de Beaune !
- Dimanche 20 mai :
Le golf du Château de Chailly nous ouvre ses fairways : nous jouerons le matin afin de profiter pleinement de la journée.
Il s’agit d’un parcours de plus de 6 100 m assez technique : les fairways sont larges, les greens vastes et très bien défendus. Et comptez sur nous pour soigner la position des drapeaux ! C’est un des meilleurs parcours Bourguignons !
Départ en shot gun à 9 heures, il sera possible pour ceux qui le souhaitent de déjeuner sur place. Remise des prix pas trop tard dans l’après-midi. Des artisans d’excellents produits de terroir nous accompagnerons au long de cette journée.
Hébergement : contacter l’hôtel du Château de Chailly (03 80 90 30 30)
Départ : 8h30 départs en shot gun (rendez-vous au Club House)
Pause bourguignonne : Trou numéro 10 – vins de vignerons et produits artisanaux
Arrivée : Producteurs artisanaux & apéritif & repas en compagnie de bons vins
Remise des Prix : 15h30 heures & résultats du tirage au sort (en jeu des dégustations des vins des Hospices de Beaune et des visites insolites des Hospices)
En jeu : Des magnums et des bouteilles de vins des Hospices de Beaune, entre autres bouteilles et cartons de vins à gagner.
Détails golfiques : Parcours de plus de 6 100 mètres. Assez technique. Un des meilleurs parcours bourguignons.
Formule de jeu : Individuel Stableford / Stroke Play 1ère série
Départ : en shot gun à 8h30 – rendez-vous à 7h50 au club house.
Trou n° 1 : Concours de drive / Trou n°11 : Le trou en un / Trou n°14 : concours de précision
Nos partenaires présents :
Les escargots de Hélice (Beaune)
Les pains et viennoiseries des Champs du Destin (Sacquenay)
Les jambons persillés de la charcuterie Moron (Pommard)
Les T-shirts de Bacchus & Baudelaire
Une masseuse sera aux petits soins pour les participants.
Inscriptions au : 03 80 90 30 40 et golf@chailly.com
Plus d’informations sur le groupe public Facebook :
https://www.facebook.com/groups/tropheedesvinshospicesdebeaune
Blog : Animavinum.wordpress.com
Important : les accompagnants non-golfeurs pourront profiter gracieusement des installations du golf (piscine, hammam, jacuzzi, bars, etc.) et les cours de tennis pour ceux qui choisiront d’être hébergés au Château de Chailly. Des cours de cuisine et des massages seront au programme également, sur réservations préalables.
Pour les golfeurs : n’oubliez pas de nous communiquer par retour de mail votre numéro de licence.
Hospices de Beaune : retour en photos
Les yeux qui pétillent, la bouche qui pinote
(ou comment une fine équipe de vignerons champenois a dégusté le millésime 2017 des Hospices de Beaune)
Ils se sont regroupés au pied du bâtiment des Hospices de Beaune. C’était l’un de ces matins de novembre où l’on espère que la présentation sera courte parce que les premiers vents froids s’installent. « Ils », ce sont une petite dizaine de vignerons champenois et bourguignons qui font rêver les papilles des connaisseurs au delà de leurs frontières régionales. Bien au-delà. Les revues les plus en vogues aux quatre coins du monde ne tarissent pas d’éloges sur leurs productions, les dégustateurs vibrent à chaque gorgée et les beaux restaurants s’arrachent leurs bouteilles.
Ce matin là, donc, c’est un drôle d’événement qui a lieu. Une sorte de choc des titans, une sortie de la dream team. Dans le désordre, ce sont Raphaël Bérèche (Champagne), Agnès Paquet (Bourgogne), Frédéric Savart (Champagne), Arnaud Ente (Bourgogne), Alexandre Chartogne (Champagne), Sylvain Pataille (Bourgogne), Jean-Yves Devevey (Bourgogne), et Jérôme Galeyrand (Bourgogne) qui s’apprêtent à franchir la lourde porte de la cuverie des Hospices. Ils sont venus déguster les vins des Hospices de Beaune aux côtés de Ludivine Griveau, régisseur du domaine des Hospices, deux semaines avant la vente aux enchères.
Les Hospices de Beaune ? Si, si, ils connaissaient, bien sûr, mais pas d’aussi près. Pas la cuverie, pas les installations énormes prévues pour autant de crus dans un seul domaine. Impressionnant.
Un patrimoine viticole de plus de 500 ans, ça vous assied le plus aguerri des vignerons.
C’est d’ailleurs Alexandre Chartogne (élève d’Anselme Selosse et issu d’une longue lignée de faiseurs de champagnes) le plus impressionné à cet égard : « Je connaissais l’aspect ancien des Hospices de Beaune (et son Hôtel Dieu), guidé par la vie monacale des Bénédictins, le respect d’une tradition qui perdure dans le temps. Par contre je découvre ce versant très actuel de l’institution qui se recentre sur son savoir-faire autour des parcelles et la façon de les traduire d’une certaine manière. » Admiratif.
A l’heure de la dégustation, les vignerons se penchent avec sérieux sur les crus. « C’est rare de pouvoir déguster une quarantaine d’appellations avec un style de vinification unique : le travail est le même, il est effectué par les mêmes personnes. Aucun vigneron ne pourrait faire cela », commente Alexandre Chartogne. « Quand on voit le nom des familles ou des donateurs qui vont perdurer à travers le temps grâce aux Hospices de Beaune… On se dit que ces bouteilles sont, en fait, de vraies statues vivantes… »
Le laboratoire où se déroule la dégustation est calme, Raphaël Bérèche bûche sur les crus, Jérôme Galeyrand touche un mot à Ludivine Griveau, l’assistante de vinification de Ludivine Griveau goûte de son côté le boulot accompli, Frédéric Savart et Arnaud Ente discutent du millésime, Sylvain Pataille et Agnès Paquet font connaissance avec leurs homologues champenois, Jean-Yves Devevey (lire son blog ici) nous donne un premier aperçu après avoir fait le tour des rouges.
« Mon impression d’ensemble c’est que le millésime est bien respecté, bien mis en valeur. Le fond de vin est très joli, avec un beau respect du fruit. C’est très constant, très bien maîtrisé. Les vins sont là où ils doivent être : les modestes sont jolis dans leur modestie, les grands sont grands. Il y a une vraie expression des terroirs. » Pour le vigneron de Demigny, c’est une révolution magistrale qui s’opère aux Hospices de Beaune depuis l’arrivée de la première femme régisseur : « C’est ma … hum 32e vente des vins et l’évolution est belle, elle va vraiment dans le bon sens. C’est un pur plaisir, un bonheur, de voir ces terroirs enfin révélés. »
De son côté, Ludivine Griveau avoue : « Je me suis réconciliée avec les Pommard », à l’unanimité on tombe d’accord. Pour les Champenois aussi, « Le Pommard est un régal… M’enfin, ça manque un peu de gaz, tout cela ! » On ne vous avait pas prévenu, le Champenois est taquin. « Moi j’adore déguster un bon champagne… enfin, dommage qu’il y ait toutes ces bulles… » Et paf. Le Bourguignon ne l’est pas moins. La réponse champenoise est déjà prête : « Non mais… ne rougissez pas, vous faites aussi de très bons crémants… » Et la discussion allant bon train, elle s’enchaîne sur un repas (à l’Auberge du Bord de l’Eau, à Levernois) où l’on se rendit compte du goût et de l’étendue de la culture de la nouvelle génération des faiseurs de champagnes identitaires et nouvelle génération pour les grands vins de Bourgogne ainsi que leurs méthodes de travail. Inspirant.
Hospices de Beaune J-4 : Le temps des estimations
Mercredi 15 novembre 2017. La vente approche à grands pas. C’est le moment pour Anima Vinum de proposer des prix maximum à l’achat pour ses futurs co-acheteurs. C’est aussi le moment d’ouvrir la boîte aux lettres à souscriptions.
Nous avons mis sous forme de tableau les prix maximum que nous nous fixons par bouteille / Magnum / Jéroboam.
Pour souscrire, une adresse : lescargot@animavinum.fr